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15 novembre 2012

Fairlight, arts platiques et création de Zooolook



Le son de cette émission est très mauvais, mais le document vaut l'effort de bien tendre l'oreille.

17:13 Publié dans Interviews / Presse, Interviews vidéos | | Tags : zoolook, fairlight |  Facebook | | |

10 novembre 2012

Interview d'Antenne 2 Midi au domicile de Jarre



Ce jour-là, le 11 juin 1987, Antenne 2 conscacre plusieurs émissions à Jean Michel Jarre.
William Leymergie est reçu dans la demeure de Jean Michel Jarre et sa femme Charlotte Rampling dans sa splendide maison de Croissy.



Dans le studio intégré à la maison, Jean Michel fait une démonstration avec son ingénieur du son Denis Vanzetto de plusieurs instruments, dont le Fairlight, qui ont servi de base pour la création de Zoolook (Un extrait d'Ethnicolor 1 est diffusé).

15 octobre 2012

Fairlight CMI-I et II


Le Computer musical instruments (CMI) de Fairlight Instruments (petite société basée en Australie) est le premier échantillonneur numérique de l’histoire. Couramment désigné sous le nom Fairlight, il a non seulement marqué de son empreinte le son des années 80, mais a également inauguré une nouvelle ère de la musique électronique. La promesse ainsi que le slogan de Fairlight était celle de la « musique du futur disponible aujourd’hui ».
Kim Ryrie et Peter Vogel sont deux camarades qui sont passionés d’électronique et de synthèse. Qautre années vont leur être nécessaires pour concevoir l’instrument définitif, à partir de 1975, jusqu’en 1979. Ils vont intégrer à leur dessein l’aide de Tony Furse, qui a étudié à l’école de musique électronique (si, si, elle existait déjà) de Canberra. C’est le concepteur du premier Qasar, le M8 (qui possède quelques éléments du futur Fairlight, comme le stylo optique, la manipulation graphique d’un son et l’architecture hardware), et ingénieur auprès de Motorola. Qasar sera le brouillon du Fairlight, même s’il n’échantilonne pas encore. Ensemble, ils vont faire sortir le monde de la musique de la synthèse analogique en cherchant à contrôler des sons complètement à partir d’une interface informatique. En fait de contrôle total du son, il vont réussir à capturer les sons naturels en jouant sur qautre paramètres : l’attaque, le sustain, le vibrato, et le decay.



> Technologie
Le Fairlight CM-I (I pour Series I) est un engin à deux processeurs Motorola 8 bits, avec 8 voix de polyphonie, qui permet d’échantillonner les sons jusqu’à 24 kHz. Une banque de sons est livré sur des disquettes 8 pouces de 512 Ko. Mais les échantillons des utilisateurs s’intégrèrent naturellement au catalogue officiel du produit. Le CMI-I se compose d’un clavier de 73 touches, d’un clavier alphanumérique, ainsi que d’un stylo optique relié à un écran monochrome vert de 12 pouces avec modélisation des sons.
La légende raconte que ce soit l’aboiement d’un chien qui soit le premier échantillon entré dans l’ordinateur. Pour pouvoir passer à une phase industrielle de l’instrument, une activité parallèle de fabrication d’ordinateurs à processeur Qasar (marque déposée) est tenu par une filiale de Fairlight. Les premiers témoins instrumentistes extérieur au projet voient d’un mauvais oeil l’idée de reconstruire des sons acoustiques (certes, avec une qualité sonore médiocre) et donc, potentiellement, de les priver d’emploi.


> Utilisateurs célèbres
Le premier acheteur du Fairlight est l’anglais Peter Gabriel (qui sera aussi un fan du Synclavier, autre échantillonneur, quelque temps plus tard), et Richard James Burgess (Kate Bush), qui les intègrent tout de suite dans des disques pop. Beaucoup d’autres suivront : Stevie Wonder, Herbie Hancock, Trevor Horn (de Art of Noise), Brian Eno, etc. Jean Michel est le premier à l’utiliser en France sur l’album Les chants magnétiques, et l’a amené sur scène dès les concerts en Chine en 1981, jusqu’à la Défense (1990). Il déclare à ce sujet :
Quand le premier sampler est arrivé, le Fairlight, pour moi ça a été une aubaine, parce que au lieu de travailler avec du Scotch et des ciseaux, d’un seul coup on pouvait échantillonner les sons et jouer le tout sur un clavier, ce qui était totalement révolutionnaire.

Les versions suivantes du Fairlight CM-II (1982, 24 à 32 kHz par échantillon) et surtout CM-III (1985, 16 bits, 50 Hz max) verront des améliorations significatives de la qualité du rendu, ainsi que le confort d’utilisation en mode workstation (car le stylet n’était pas très pratique).
À noter que fairlight est également le nom du fan-club espagnol de Jean-Michel Jarre.


Article prêté par En Attendant Jarre

16:17 Publié dans Instruments | | Tags : fairlight, numérique, echantillonneurs |  Facebook | | |

20 août 2012

Les concerts en chine (1981), une épopée futuriste

Aller à : Morceaux joués | Musiciens et instruments

En Juillet 1980, Jean Michel Jarre et sa femme Charlotte viennent en Chine avec quelques synthétiseurs pour en faire la démonstration au conservatoire de Pékin. Ce sera la première étape d'un lent travail d'entente sur les modalités d'un concert (qui s'avèrera devenir une tournée) pour un occidental là-bas, ce qui serait une première. Jean Michel leur offre un synthétiseur (le premier sur le sol chinois) et devient membre honoraire du Conservatoire de Pékin. La radio chinoise diffuse la musique du concert de la Concorde, un an plus tôt, ce qui fait d'Oxygène la première musique occidentale diffusée jusque dans les rizières de la Chine profonde.

Le principe des concerts est enfin accepté début 1981. Le budget, supporté en partie par les droits télé sur le documentaire qui fera suite au concert, avoisinne les cinq millions de francs. l'argent de la billeterie, lui, ira complètement dans la poche de l'Etat Chinois.
Il faudra plus d'un un an de préparation, par envoi de cassettes interposés et de palabres interminables, pour qu'enfin le 16 octobre 1981, les équipes du musicien (70 personnes) et leurs 15 tonnes de matériel ne se posent à Pékin.
Comme musiciens de scène, Jarre a retrouvé son complice du studio Ferber (à l'époque où Jarre travaillait pour Christophe) Dominique Perrier, son coacolyte batteur Roger Rizzitelli ainsi qu'un démonstrateur chez MusicLand, magasin en pointe dans les synthétiseurs, Frédérick Rousseau.
Michel Geiss a bricolé plusieurs instruments pour JMJ, avec l'utilisation de la nouvelle norme MIDI. Le musicien lyonnais a customisé un de ses claviers avec les chromes du capot d'une voiture américaine.
Dominique Perrier s'éclate sur scène avec le Moog Liberation, premier synthétiseur portable pour l'époque.

Le premier concert à Pékin le 21 octobre 1981 est une sorte de showcase avec une set-list plus courte et entrecoupé par la présentation des musiciens. Un entracte, conforme aux normes chinoises, est imposée pendant les concerts. Le public chinois est ébloui par l'incroyable balai de lumières et de lasers qui forment des idéogrammes chinois au plafond.
Le scénographe Mark Fisher, qui a travaillé pour The Wall de Pink Floyd, un des spectacles préférés de JMJ, assure la direction artistique de l'ensemble.
Jean Michel fait la démonstration d'un instrument devenu mythique : la Harpe Laser, conçue par Bernard Szajner. Autre innovation, Jarre est filmé par une caméra fixée autour de son corps par un harnais.

Les incidents techniques sont nombreux en répétition aussi bien que sur scène, notamment les micro-coupures : la puissance électrique nécessaire pour le son, la lumière, plonge un quartier entier de Pékin dans le noir. Le séquenceur MDB tombe en panne en plein milieu d'un morceau le 4ème concert, obligeant les musiciens à improviser complètement !

Les jeunes chinois se pressent pour acheter les billets pour le concert de celui qui est présenté là-bas comle "le grand maitre de l'électricité". Le deuxième concert sera retransmis à la radio (500.000.000 spectateurs) et la télévision chinoise. Les officiels et les militaires, eux, sont stoïques, tandis que l'hystérie est complète quand le français descend dans le public pour faire effleurer un mini-synthé à une forêt de mains chinoises tendues. Succés aidant, au lieu de quatre concerts en tout, cinq concerts sont joués.

Une grande partie de l'album Les chants magnétiques, faisant appel au Fairlight, sert de trame aux concerts. Le morceau Jonques de Pêcheurs au Crépuscule, qui marie synthés et orchestre traditionnel chinois, a été inspiré par un thème folklorique local.

L'histoire ne serait pas complète si l'on n'ajoutait pas que Jean Michel a composé le morceau Souvenir de Chine (+) dans l'avion du retour, au fil des trente heures de vol que nécessite le voyage. Ce morceau sera l'un de ceux qui sera incorporé en studio aux éléments live enregistrés sur place par René Ameline et Patrick Auffour.


:: Morceaux joués (21 Octobre, Palais des Sports, Pékin, 20.000 spectateurs) :: | Retour en haut
Intro | Oxygène 1 | Oxygène 2 (+) | Equinoxe 8 | Jonques de pêcheurs au crépuscule | Chants Magnétiques 1 (+) | Chants Magnétiques 2 (+)


:: Morceaux joués (22 octobre, Palais des Sports, Pékin puis les 26, 27 et 29 octobre, Stade de Shanghaï, 60.000 spectateurs) ::
Ouverture | Arpégiateur | Equinoxe 4 (+) | Jonques de pêcheurs au crépuscule | L'Orchestre sous la pluie | Equinoxe 7 (+) | Orient Express | Chants Magnétiques 1 | Chants Magnétiques 3 | Chants Magnétiques 4 | Harpe Laser | Nuit à Shanghai | La dernière Rumba | Chants Magnétiques 2 


:: Musiciens et instruments :: | Retour en haut
Jean Michel Jarre : Fairlight, Eminent, Oberheim OBX A, Moog Taurus, AKS, VCS 3, Elka, Lynn drum, micro synthé Electroharmonix, Harpe Laser.
Dominique Perrier : Moog Liberation, Prophet 5, Eminent, Korg polyphonic, Kobol.
Frédérick Rousseau : Polysequencer MDB, RSF, Yamaha CS 60, boîtes à rythme Korg, ARP 2600.
Roger "Bunny" Rizziteli : percussions électroniques, batterie Simmons
Pierre Mourey : musical instrument coordinator



Lire aussi : Le double album Les concerts en Chine
Source Photo: aerozone.

08 avril 2011

Zoolook (1984)

zoolook_big.jpgJarre avait déjà utilisé le Fairlight CMI-I, le premier échantillonneur, dans son album précédent, Les Chants Magnétiques, mais avec Zoolook, le musicien lyonnais va le pousser dans ses derniers retranchements. Avec l'ethnologue Xavier Bellanger, Jarre sélectionne des voix dans différentes langues pour constituer une banque de sons qui va être la matière première de l'album (25 langues en tout !).

Flanqué de la crème des musiciens new-yorkais, le bassiste de Miles Davis Marcus Miller (qui est également sur le label Francis Dreyfus), les guitaristes Adrian Belew et Ira Siegel, et le batteur Yogi Horton, Jarre va réaliser ce que beaucoup considèrent comme son chef d'oeuvre.

Jarre va utiliser, en la faisant digérer par la machine avec l'aide de Frédérick Rousseau la voix comme lead, nappes, élements de percussions...

Pour contrebalancer ce tir groupé d'hommes, il travaille également avec l'artiste conceptuelle Laurie Andersonsur le titre Diva, constitué de phonèmes et d'onomatopées. 

L'album s'ouvre sur le cri déchirant d'un homme (ou d'une femme, ça n'a jamais été éclairci), pour se finir dans le chahut d'un supermarché. Un grand voyage à l'intérieur d'une humanité chaotique, parfois glauque.

Avec Zoolook, Jarre permet aux fans déçus de n'avoir pas pu profiter de Musique pour Supermarché un an plus tôt de récupérer deux titres dérivés.

Zoolook a reçu une pléiade de prix : Grand Prix de l'Académie Charles Cros, meilleur disque instrumental aux Etats-Unis, Victoire de la Musique du meilleur album instrumental. Le titre Zoolookologie a été remixé à de nombreuses reprises, en premier lieu par François Kerkovian et Ron St Germain (dans l'édition remixée de 1985). Un disque Maxi Zoolook contenant notamment Zoolook effects à destination des DJ a également été pressé sur vinyle.

Track-list

Ethnicolor - 11:40
Diva - 7:33
Zoolookologie - 3:43
Wooloomooloo - 3:18
Zoolook - 3:51
Blah-blah café - 3:21
Ethnicolor II - 3:53


Durée totale : 37:19

> Webshop, Note sur 10 et description courte
> Quelques opinions sur Zoolook