03 août 2011
Frederick Rousseau
Né le 9 avril 1958, Frederick Rousseau a collaboré avec deux des plus grands noms de la musique électronique, d’abord Jean-Michel Jarre au début des années 80, ensuite avec Vangelis dont il est devenu au fil du temps le directeur musical. Il est aujourd’hui sollicité à la fois pour le cinéma, la télévision et s’est fait un nom internationalement dans le monde de la musique. Sa formation au piano classique ne l’a pas empêché d’essayer de nombreux autres instruments : batterie, basse, guitare, percussions.
En 1981, le jeune Frederick (23 ans) développe le premier séquenceur polyphonique de marque MDB, et son chemin croise la route de Jean Michel Jarre, qui est impressionné par les possibilités de l’instrument. C’est donc aux côtés du lyonnais que Frederick s’embarque pour la tournée de Jarre en Chine, en 1981, pour laquelle il enregistre pendant plusieurs mois toutes les séquences des trois premiers albums (dont Les chants magnétiques, premier album auquel il a participé). Rentré à Paris, il participe à l’enregistrement du double album Concerts en chine. Puis, à la fin de l’année, il croise Vangelis dans le studio Davout qui enregistre avec Jon Anderson son album sous le nom Jon and Vangelis, Friends of Mister Cairo. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre le pianiste autodidacte Jean-Philippe Rykiel (né en 1961), qui deviendra un collaborateur de longue date. Vangelis appelle Rousseau pour l’enregistrement de sa bande-son Blade Runner en 1982 (qui ne sera publié sous forme de CD qu’en 1994). Il commence par tenir le rôle de veilleur technologique (il surveille tous les synthés qui sortent sur le marché), et de librairie des sons analogiques et digitaux.
En 1983, Frederick participe à l‘aventure Musiques pour supermarché puis Zoolook qui s’avèrent particulièrement exténuante comme il le dit lui-même :
« Il m’a rendu fou (…) Quand je mangeais la moquette tellement j’étais épuisé, Jean-Michel était debout en train de me dire : Attend, il faudrait encore faire ça. »
Il déclare à propos de Zoolook, dont il a assuré les samples des musiciens américains (Marcus Miller, Yogi Horton, Laurie Anderson, Adrian Belew) et donné de nombreuses idées :
« J’ai fourni un travail impressionnant pour Zoolook. Je savais que le son de Jarre serait différent avec cet album, parce que Zoolook est différent en lui-même. C’est l’album le plus important et le plus technique que j’ai réalisé avec lui ».
Au bout de quatre ans et demi de travail en commun, Frederick quitte le studio de Croissy et la Jarre Team.
En 1990, Jarre s’offre à nouveau les services de Frederick pour le défi homérique de La Défense / une ville en concert, où il conçoit de nouvelles introductions pour les morceaux, et est affecté de nouveau aux séquences.
Extrait de la biographie prêtée par En attendant Jarre
15:12 Publié dans Portraits de collaborateurs |
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