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06 mai 2013

Roger "Bunny" Rizzitelli

Batteur(Article complet de Jérôme disponible sur En Attendant Jarre)
Jarre et Rizzitelli (et Dominique Perrier…) se rencontrent au début des années 70 au studio Ferber lors des séances studio des albums de Christophe (« Les paradis perdus », 1973, « Les mots bleus », 1974). JMJ est alors le parolier mais aussi un peu le producteur du chanteur. Il vient tous les jours au studio et sympathise avec les musiciens, dont Dominique et Bunny. Il « bricole déjà un peu les synthés »…

En 1981, quand le projet des concerts en Chine se concrétise, Jarre souhaite s’entourer de musiciens. Les problèmes techniques vécus en direct devant le million de personnes venu assister à son concert de la Concorde trois ans plus tôt l’ont définitivement guéri des performances en solo ! C’est tout naturellement qu’il fait appel à Perrier et Rizzitelli qu’il connait bien et qui ont, avec Space Art, une solide expérience de la musique électronique instrumentale. Rizzitelli a aussi l’avantage d’être un batteur qui adore les synthés, ce qui n’est pas habituel à l’époque !
(…)
Pour les 5 concerts en Chine (2 à Pékin les 21-22 Octobre 1981 puis 3 à Shanghaï les 26-27-29 Octobre 1981), Rizzitelli, lunettes noires, costard bleu Cerruti et nœud papillon, joue de la batterie éléctronique Simmons type SDS-5 (ou SDS-V) orange. Cette batterie, avec ses « pads » hexagonaux caractéristiques qui feront les beaux jours des années 80, vient de sortir. C’est Jarre qui a insisté pour utiliser cet instrument, probablement parce que plus proche de l’ambiance des « Chants magnétiques » qu’il vient de composer. Le concepteur de Simmons appelle régulièrement d’Angleterre pour se nourrir de l’expérience de la tournée. Côté interprétation, c’est Jarre qui donne « l’idée précise de ce qu’il veut » puis Bunny met en pratique ce que le compositeur a en tête. Le résultat est un jeu de batterie très présent, ce qui donne à la musique de Jarre une tonalité inhabituellement très rythmée. En particulier, la participation de Rizzitelli sur « Equinoxe IV » donne à cette nouvelle version une vraie originalité que Jarre appréciera.

Pour l’anecdote, lors du premier concert à Pékin, Bunny est le premier à monter sur scène. Il s’aperçoit qu’il n’a pas de « retour » ; il ne s’entend pas en direct dans une salle « grande comme quatre terrains de football » ! Malgré son avertissement, les techniciens ne le croient pas ; il insiste, et le retour est finalement branché « 3 secondes avant le début de son intervention » ! Ensuite, pendant le concert, l’électricité n’est pas régulière, les baisses de tension sont régulières, et les instruments de Bunny ne fonctionnent pas correctement. Pro, Rizzitelli ne se démonte pas et joue en tapant aussi fort qu’il le peut sur ses pads afin de se faire entendre ; d’après Perrier, « il frappait avec une telle rage, à cause de cette panne de courant, que le son était magnifique. »

11:50 Publié dans Portraits de collaborateurs | | Tags : les concerts en chine |  Facebook | | |