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12 mai 2014

Artilcle de l'époque d'Oxygène

Coupure presse

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18 mars 2014

Pour Jean-Michel Jarre, Pékin s’est privé de courant (Presse, 1/11/1981)

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Ce ne fut pas une nuit de Chine très caline, et pas encore une nuit d’amour. Mais certainement une nuit d’éveil de millions de Chinois ~ la musique synthetique. Une nuit de révolution cuturelle ! 1980 : sur le bureau de Tien Tsao-ping, les dossiers venus d’Occident s’accumulent. Rolling Stones, Pink Floyd, Elton John… Tous barrés rageusement au crayon rouge d’un mot honni en Chine: décadence ! 1981 : sur la scène de l’immense « stade des ouvriers de Pékin, devant trente mille Chinois hypnotisés, voici Jean-Michel Jarre, ses trente-ans, son smoking blanc, son appareillage électronique, ses lasers, son extraordinaire spectacle son et lumière modèle 1981, sa fabuleuse «musique du village planétaire».

Trente-cinq amplis, trente synthétiseurs, cent haut-parleurs, quinze tonnes de matériel, une machinerie fantastique commandée par Jarre , depuis un tableau de bord digne d’un navire spatial, et tout de même aussi quelques musiciens pour nourrir de rythmes «psychédéliques » cette «nuit électronique» retransmlse en direct sur toutes les TV et radios du céleste Empire. Dans le stade, l’immense foule chinoise où dominent le kaki et les tenues de travail grises et bleues, est littéralement émerveillée, fascinée, tétanisée par les langues d’électricité vertes ou rouges que crachent les lasers. Ces inventeurs millénaires du feu d’artifice sont saisis par cette féerie lumineuse et sonore venue de France. Pour l’alimenter, les pékinois se sont privés de courant pendant deux jours ! Ils ont payé leur place de 1 a 3 F (les salaires mensuels, en Chine, équivalent en moyenne à 180 F). Toutes catégories sociales confondues, les ouvriers des usines de Pékin, les employés des ministères, les soldats, garçons et filles de l'armée nationale populaire, tournent la tête en tous sens, pris de vertige par le son « quadriphonique » diffusé des quatre coins de l’immense stade. Ce soir, pour cette masse de spectateurs, pour ces millions d’hommes, l’oreille coIlée à leur transistor au fond des campagnes, ce diable de Français devient le « chamane », le «sorcier » qui les fait sortir d’eux-mêmes. Dans la tribune officielle, entouré d’eminentes personnalités, le Tibétain Panchen Lan Erdeni, vice-président de l’Assemblee nationale populaire, frère spirituel du Dalaï Lama, incarcéré sous Mao Tse-toung a été choisi par Tien Tsao-ping pour le représenter à cette grande première, Pour qui connait les Chinois, cette presence lamaïque ne peut être due au hasard. Les dirigeants de Pékin connaissent parfaitement l’histoire ésotérique de la musique. lIs savent que celle-ci est, pour la formatIon des caractères une force plus puissante que les croyances les slogans, les philosophies politico-sociames. L’histoire leur a appris que toute innovation dans un style musical est inévitablement suivie d’évolution en morale et en politique. Ils trouvent dans I’oeuvre de Jarre une harmonie quasi parfaite entre la technologie d’avant-garde et les archétypes musicaux fondamentaux, harmonie qui les intéresse tout particulièrement, eux qui cherchent à créer un équilibre entre ces deux nécessités politiques : la maîtrise des masses et la satisfaction de leur besoin d’ouverture et de rencontres. Que de chemin parcouru depuis la terreur éxercée par la « bande des quatre » !

Il y a seulement cinq ans, Tchaïkovski ou Ravel étaient des musiciens décadents, on cassait les doigts des pianistes classiques taxés de « déviationnisme » et I’on brisait leurs pianos ! Enfin, Tien Tsao-Ping vint, et avec lui un souffle de libéralisme, dont a bénéficié le fils de Maurice Jarre (l’auteur de la musique de Lawrence d’Arabie et du Docteur Jivago) qui fut l’un des premiers à travailler sur synthétiseur, tout en écrivant des chansons pour Françoise Hardy, Christophe ou Gérard Lenorman.

Les concerts en chine,1981


Sa musique intéressa les Chinois qui, passionnés de technologie moderne, ont diffusé plusieurs fois ses dlsques – Oxygène, Equinoxe… à la radio de Pékin, et même sur les places de villages ou dans les rizières. Deux voyages de Jean-Michel Jarre en Chine, quelques mini-concerts aux conservatoires de Pékin et de Shanghai emporterent l’adhésion des autorités, en même temps que celle des jeunes Chinois, et voilà comment a été rendu possible le surprenant concert, la plus importante manifestation culturelle venue d’Occident depuis le passage du cirque de Moscou en 1950, dit-on. Jean-Michel Jarre m’a confié : "Ma musique correspond à une demande profonde de l’inconscient collectif (…). Ici, en Chine, tout n’est pas rose. Mais je n’aurais jamais joué en Union soviétique, par exemple, où le système est réellement totalitaire. Regardez cette foule, pauvre, confrontée à d’immenses problèmes : elle reste vivante, malgré tout. Ce sont des individus qui se veulent vainqueurs de leur futur. En Union soviétique, les foules sont grisâtres, anonymes, abruties !" Et d’avouer : "J’espérais beaucoup, sur le plan culturel, de l’arrivée de la gauche au pouvoir. Mais le ministère de la Culture ne m’ a jamais aidé en rien, pour la réalisation de ce voyage en Chine." Jean-Michel Jarre a montré qu’on peut faire sans…

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14 mars 2014

Le pape de l'électro a envoûté le palais Nikaïa (Nice-matin, 22/3/2010)

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Hier soir, à coups de lasers et de rythmes électroniques tout en harmonie Jean Michel Jarre a électrisé une foule conquise de 4 000 personnes.

Telle une rock-star, Jean Michel Jarre est apparu hier soir au milieu de son public. Tout de noir vêtu, en jean, baskets et chemise, il arpente en courant les travées de la salle Nikaïa en tapant dans les mains de ses fans. Ils n’ont d’yeux que pour lui. Lui, le mythe de la musique électro qui s’est produit dans la Cité interdite de Pékin ou au pied des pyramides d’Égypte. Cette fois-ci, pour sa première tournée mondiale «indoor», en salle fermée, le pape de l’électro et son équipe étaient un peu, hier soir, chez eux à Nice. «Beaucoup de techniciens de la société Arpège qui nous suivent sur ce concert sont d’ici. On les applaudit !»

:: Un bain de décibels ::
Devant l’étal de synthés et de tables de mixage, l’artiste et ses trois musiciens peuvent lancer la grand-messe électronique. Celui qui a vendu 80 millions d’albums dans le monde s’amuse toujours comme un adolescent et ça se voit. Sourires aux lèvres et doigt pointé vers la foule, il n’hésite pas à improviser des morceaux en «live», lui qui dit monter sur scène «toujours avec le trac du débutant».

Dans un bain de décibels fluides et un raz-de-marée de lasers multicolores, les hits planétaires s’enchaînent. Les classiques comme Oxygène (sorti en 1976, déjà !) ou Équinoxe font chavirer la foule. Le message écolo n’est pas oublié pour ce précurseur de l’écologie, qui affiche sur grand écran le décompte des personnes privées d’eau potables ou le nombre de barils de pétrole restants avant la pénurie. Après deux heures d’un show envoûtant, une seule question : à quand Jean-Michel Jarre en plein air dans le grand stade de Nice ?

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13 mars 2014

Jean-Michel Jarre garnement électronique (La Dépêche, 24/3/2010)

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La dernière fois (et la seule ?) où il s'était produit dans la région, c'était il y a douze ans, au stade de Montauban. Il affectionnait alors les vastes espaces en plein air, les mises en scènes spectaculaires sinon pompeuses. Hier soir, à 61 ans, Jean Michel Jarre a investi le Zénith de Toulouse, entouré de dizaines de machines électroniques et de trois excellents complices, experts comme lui des synthétiseurs millésimés.

Devant une jolie salle de 5 000 personnes, mais avec la volonté de « désacraliser » une musique souvent perçue comme froide et rébarbative, il s'est montré tour à tour concentré et rigolard, courbé sur ses drôles d'instruments ou galopant comme un garnement. Pendant plus deux heures (avec « Oxygène » en rappel, évidemment), Jean Michel Jarre a pris un malin plaisir à « humaniser » son monde de science-fiction, multipliant les sourires et les incitations à taper dans les mains. Il avait promis un son parfait et ça a été le cas ; des tubes et il les a enchaînés pour un public sage et résolument nostalgique. Une mise en scène classique a laissé parler les tapis de sons mystérieux, les rythmes obsédants ; les magnifiques lumières comme des drapés de velours. Belle plongée dans un autre monde qui n'oublie pas le nôtre, surpeuplé et pollué, source de toutes les angoisses.

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12 mars 2014

Jarre au bout du chemin de Saint-Jacques (La Croix, 29/7/2010)

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Le musicien français habitué aux shows gigantesques investit samedi 31 juillet au soir le parvis de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle pour un grand concert gratuit.

La façade baroque de la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle revêtira samedi 31 juillet au soir une parure futuriste aux allures d' Oxygène et de Chants magnétiques, d'Équinoxe et de Rendez-vous : quatre albums parmi les 23 que Jean-Michel Jarre a enregistrés en trente-cinq ans de succès en solitaire. Loin des modes, mais toujours au sommet de la popularité planétaire.

À bientôt 62 ans, mais la crinière toujours noire, il offrira un spectacle de sons, de lumières et d'images aux milliers de pèlerins venus célébrer l'année jubilaire sur la plaza del Obradoiro. Ils découvriront son attirail insolite : sa harpe laser, son thérémine, ses AKS, ARP, RMI, Memory Moog… autant d'imposants synthétiseurs analogiques au charme rétro dont cet artiste, qui se dit « artisan de la musique électronique », parle amoureusement, comme de « ses Stradivarii » : « Ils ont une âme, une texture qu'on ne peut reproduire avec un ordinateur », assure-t-il avec un enthousiasme juvénile, « mais ils ont cessé d'être fabriqués sans avoir atteint l'âge adulte ».

Ces curieuses machines, Jean-Michel Jarre les a faites siennes dès la fin des années 1960. C'est le temps où, jeune homme, il fait partie du Groupe de recherches musicales (GRM) auprès de Pierre Schaeffer, son maître.

:: L'électro émane de la tradition classique européenne ::
« Nous composions à partir des sons, sans solfège, ce qui était une révolution. Nous célébrons le centenaire de Schaeffer le 14 août. Il est honteux que la France n'honore pas la mémoire de ce père de la musique concrète qui, s'il était américain, serait plus important que John Cage », déplore-t-il, heureux que sa tournée actuelle lui permette de rendre cet hommage.

Heureux aussi de voir une nouvelle génération d'artistes de la scène électronique française prendre le pouvoir : les Daft Punk, Justice, Vitalic, Sébastien Tellier, Turzi, Koudlam, Air… « L'électro n'appartient pas aux Anglo-Saxons, elle émane de la tradition classique européenne et tous ces musiciens le montrent ; Tellier notamment, avec qui j'aimerais travailler, pourquoi pas, en me remettant à l'écriture », confie cet ancien parolier, à qui l'on doit notamment le texte inoubliable des Mots bleus, de Christophe.

Le concert de demain fait partie du «Tour 2010» de Jean-Michel Jarre, sa première « tournée mondiale » qui l'amènera cet automne, après des détours par Beyrouth et les îles Britanniques, dans plusieurs villes françaises. Rien de commun, en principe, avec le gigantisme des shows passés, à plus d'un million de spectateurs par soir, dans des lieux prestigieux : « Ces endroits, je ne les ai jamais choisis, explique-t il, modeste. Les organisateurs ont fait appel à moi, comme Lech Walesa, en 2005, pour fêter les 25 ans de Solidarité à Gdansk. »

Outre le port polonais, Jarre a laissé sa trace à Paris (la Concorde en 1979, la Défense en 1990, la tour Eiffel en 1995), sur les gratte-ciels de Houston (pour les 25 ans de la Nasa, en 1986 : un concert devenu hommage aux victimes de la navette Challenger), dans les docks de Londres (sous une pluie diluvienne, en 1988) et au coeur de Moscou (en 1997, pour les 850 ans de la ville : 3,5 millions de spectateurs et une liaison avec la station Mir), sur les pyramides de Gizeh (en 2000), l'Acropole d'Athènes (2001), la Cité interdite à Pékin (2004) ou le désert marocain (2006).

:: Jarre se défend de toute mégalomanie ::
Impressionnante, la liste serait incomplète sans Lyon, sa ville natale, où il se produit à l'invitation du cardinal Decourtray en 1986, lors de la venue du pape Jean-Paul II. « Au bonheur de jouer chez moi s'ajoutait celui d'une rencontre avec le Saint-Père. Je songeais à l'attentat de 1981 dont il devait garder des séquelles. Or, il semblait infatigable, dégageait un charisme inoubliable. Nous avons parlé de la fin du communisme et des relations intimes entre la musique et la spiritualité. Je me suis rendu compte qu'il avait écouté ma musique en Pologne, avant son pontificat, alors qu'elle y était interdite. Elle constituait, disait-il, un symbole de liberté… ».

Jarre se défend de toute mégalomanie : « Ce parcours, c'est celui d'une vie qu'on ne choisit pas, que je ne maîtrise pas. Tout m'est tombé dessus, d'en haut. Comme l'inspiration musicale : je cherche, jusqu'au jour où la fontanelle s'ouvre. Mais je crois conserver l'innocence de mes débuts. »

À Saint-Jacques, invité par l'archevêque, Mgr Barrio, le musicien, également ambassadeur de l'Unesco (depuis 1993), proposera ses oeuvres « connues ou récentes » en un lieu « symbole de réunion spirituelle et émotionnelle pour toute l'humanité », heureux que la religion soit « en phase avec son époque, comme elle le fut au temps des cathédrales, à l'architecture avant-gardiste ».

Affecté par les décès récents de son père, le compositeur Maurice Jarre (en mars 2009), de sa mère, l'ancienne résistante France Pejot (en avril 2010), et de son ami et producteur Francis Dreyfus (le 24 juin), il veut aussi faire de ce concert « une communion » : « J'ai une relation singulière avec le ciel. » Et d'ajouter : « Celui de Dieu comme celui que les hommes conquièrent. »

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