13 mars 2014
Jean-Michel Jarre garnement électronique (La Dépêche, 24/3/2010)
La dernière fois (et la seule ?) où il s'était produit dans la région, c'était il y a douze ans, au stade de Montauban. Il affectionnait alors les vastes espaces en plein air, les mises en scènes spectaculaires sinon pompeuses. Hier soir, à 61 ans, Jean Michel Jarre a investi le Zénith de Toulouse, entouré de dizaines de machines électroniques et de trois excellents complices, experts comme lui des synthétiseurs millésimés.
Devant une jolie salle de 5 000 personnes, mais avec la volonté de « désacraliser » une musique souvent perçue comme froide et rébarbative, il s'est montré tour à tour concentré et rigolard, courbé sur ses drôles d'instruments ou galopant comme un garnement. Pendant plus deux heures (avec « Oxygène » en rappel, évidemment), Jean Michel Jarre a pris un malin plaisir à « humaniser » son monde de science-fiction, multipliant les sourires et les incitations à taper dans les mains. Il avait promis un son parfait et ça a été le cas ; des tubes et il les a enchaînés pour un public sage et résolument nostalgique. Une mise en scène classique a laissé parler les tapis de sons mystérieux, les rythmes obsédants ; les magnifiques lumières comme des drapés de velours. Belle plongée dans un autre monde qui n'oublie pas le nôtre, surpeuplé et pollué, source de toutes les angoisses.
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