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11 février 2014

Son disque unique vendu 69.000 francs! (le Parisien Libéré, 7/7/1983)

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« Je n’aurais pas cru qu’un seul morceau de cire puisse rapporter autant de galettes… » : Par cette boutade, je pense résumer l’impression de l’artiste Jean-Michel Jarre et du commissaire-priseur maître Pierre Cornette de Saint-Cyr, à l’issue de la vente aux enchères à l’hôtel Droutot, de l’exemplaire unique de «Musique pour supermarché», une pièce que Jarre se déclarait prêt à céder à 60 F, dont il pensait trouver acquéreur à 25 000 F et qui a été adjugée à 69 000 F.

L’heureux propriétaire, M. Gérard, est un administrateur de biens, collectionneur de disques à ses heures perdues et qui connaît Jarre pour l’avoir rencontré non pas dans les milieux du show-business, mais régulièrement en vacances depuis une dizaine d’années. Dans la salle, à l’exception de Christophe et de Charlotte Rampling, le monde du spectacle ne se trouvait guère représenté.

Aux habitués de l’univers des cimaises, se mêlaient les réprésentants des télévisions du monde entier, quelques inconditionnels du compositeur d’Oxygène et des badauds venus assister, à l’issue de la vente, de la collection de Jean-Claude Riedel, à l’ »événement » : l’holocauste (c’est le terme employé par Pierre Cornette de Saint-Cyr) au chalumeau, de la matrice du disque, en l’absence de l’artiste timidement caché dans les coulisses, mais en présence des huissiers et de Charlotte Rampling. Une cérémonie au cours de laquelle ont fusé toutes les plaisanteries que vous pouvez imaginer, de : « Auriez-vous du feu pour ma cigarette ? » à « l’expert est de mèche », en passant par « voilà une musique qui chauffe » ; des propos sur lesquels, une fois le microsillon brûlé, personne n’a toutefois réclamé des droits d’odeur.

10 février 2014

Jean Michel Jarre le «sale gosse» génial (Tribune de Genève, 14/04/2007)

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Rencontre autour de «Téo et Téa», un CD qui, justement, traite de rencontres. Il a des mains d’enfant. «De sale gosse», comme il le dit lui-même. A près de 59 printemps, Jean Michel Jarre semble avoir englouti deux bons gros barils d’élixir de jeunesse.

Ces mains-là n’ont pas beaucoup changé depuis qu’elles fouillaient, fébriles, dans le bric-à-brac d’un grand-père à la Géo Trouvetou. «Je pense à lui à chaque album, raconte le musicien. J’allais dans son atelier et il y avait un tas de trucs bizarres. J’adorais bidouiller avec ça, toucher ces objets, dans un rapport quasi sensuel. »

Soixante millions d’albums vendus plus tard, Jean Michel Jarre continue de triturer les sons avec la même gourmandise. Téo et Téa, son nouveau CD, est l’aboutissement de ces manipulations fructueuses. Un disque plein d’allégresse, bien décidé à vous filer un coup de pied au cul pour vous expédier illico sur les pistes de danse. «C’est mon album le plus rythmique à ce jour, avec ce côté dance floor», confirme le pape de l’electro.

:: La quête de l’autre ::
Dans l’excellent clip tiré de l’album, on voit deux ados courir comme des dératés sur fond de mégalopole désertée. Aurait-on tout ôté à Téo et Téa? «C’est un disque qui traite du thème de la rencontre, précise le musicien. Il y a de plus en plus d’outils de communication et on se parle de moins en moins. Il suffit de jeter un oeil sur Internet: on assiste à une explosion des sites de contacts, et pas seulement pour des rencontres sexuelles. Ça va au-delà: c’est devenu une véritable quête».

:: Métaphore de l’électricité ::
Hasard ou pas, le petit personnage du film 3D n’est pas sans faire penser à Jean Michel Jarre, avec son épaisse tignasse brune. D’ailleurs, la jeune fille qui sprinte à ses côtés pourrait tout aussi bien être sa compagne, la comédienne Anne Parillaud. «Téo et Téa, ce n’est pas une histoire de couple, corrige l’intéressé. C’est plutôt une rencontre dans tous ses états. Et c’est une métaphore sur l’électricité, avec le coup de foudre, la tension, le fait d’être branché sur quelqu’un. »

On pourrait pousser la métaphore plus loin encore. Et affirmer qu’avec ses mégashows, Jean Michel Jarre s’est toujours fixé pour objectif d’établir le courant avec la multitude.

«Les instruments acoustiques ou du rock sont nés du jeu de la performance, au contact de la scène, explique l’artiste. Les instruments électroniques nécessitent une scénographie. Dans la mienne, il y a toujours un contenu visuel très fort. Les images valent mieux qu’un long débat: il faut passer par le coeur et l’émotion.»

Ambassadeur de l’Unesco, investi dans la lutte contre l’illettrisme et pour la sauvegarde de l’eau, Jean Michel Jarre applique la méthode jusque dans ses engagements. «Les discours politiques par rapport à l’environnement, je trouve que ça n’a pas une réelle importance, relève-t-il. Ce qui compte, c’est la prise de conscience des gens. Je crois que, de toute manière, ils seront amenés à réagir, ne serait-ce que par égoïsme.»

On le voit, la star internationale n’a pas dévoré le citoyen. Difficile, en outre, de faire plus disponible que Jean Michel Jarre. Au-delà des grandes causes et au sortir des scènes immenses, l’artiste s’immerge volontiers dans les contrées traversées pour en saisir l’âme. «Les concerts, finalement, c’est aussi un prétexte pour pouvoir pénétrer les pays, conclut-il. Et aller au contact des gens. » Sans atteindre à cette intimité, c’est par le biais des clubs que le musicien viendra bientôt rendre visite à la Suisse. Même si, pour l’heure, Téo et Téa n’ont toujours pas déterminé s’ils s’enlaceront sur les pistes lausannoises ou genevoises.

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09 février 2014

Jarre, la simplicité du génie (Le Bien Public, 9/11/2010)

Les musiciens Claude Samard, Francis Rimbert et Jérôme Gueguen accompagnent Jean-Michel Jarre sur scène. Monde. Entamée en mars à Katowice, en Pologne, la tournée de Jean-Michel Jarre s’achèvera à Pau en décembre.

Des sons tranquillement distillés font patienter le public face à cette forêt de claviers et de machines qui interpelle. Le noir se fait et, pourtant, ce n’est pas de la scène, mais du fond des gradins que vient la première surprise. Jean-Michel Jarre s’offre d’abord un bain de foule, traverse la salle, la descend en serrant des mains, dit son attachement à la Bourgogne et peut se lancer dans son premier Chant magnétique.

Reconnaissable entre tous, le son Jarre révèle sous les yeux du public sa complexité. Ils sont quatre à se multiplier sur leurs dizaines d’instruments pour donner cette grande messe électronique. Quatre devant un écran XXL qui, pour l’instant, se contente d’apporter aux couches sonores de magnifiques contrastes monochromes. Mais très vite, ces 30 mètres sur 10 s’animent et les 5 000 spectateurs planent alors entre les fils et boutons d’une console, sont happés par les lasers, les jeux de lumières.

:: Une pluie d’idées ::
Parfaitement composée, la partition visuelle et musicale devient magique ; elle n’est pas près de lâcher prise. Pour cette tournée mondiale, Jarre a, en effet, décidé de jouer le meilleur de son répertoire, d’Oxygène à Chronologie en passant par Equinoxe et Rendez-vous. Pour ces shows indoor, il apporte également le même soin que pour les concerts gigantesques qu’il a donnés partout sur la planète. Le spectacle total annoncé a bien lieu. Chaque morceau possède son histoire, son ambiance, sa folie technologique, sa créativité surtout. Les perles, comme ce Rendez-vous 2 à la harpe laser, s’accumulent sans jamais être redondantes, se font échos. Vraiment pas à court d’idées, Jarre offre de la musique à voir. Dans cet espace quasi intimiste à l’échelle de sa carrière, il se donne sans compter, invite la salle à le suivre, sprint de la cour au jardin, saute, s’amuse.

Les images des caméras placées sur ses claviers ou sa tête permettent de vivre le concert d’encore plus près, vraiment de l’intérieur. Jean-Michel Jarre humanise alors l’électronique. L’immensité de l’écran, la superposition des rythmes et des harmonies laissent place à la simplicité des idées. C’est fort. Pas loin du génial.

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08 février 2014

Jean-Michel Jarre voudrait 400$ par iPhone (MacPlus, 2014)

3447786819.11.jpgJean-Michel Jarre, ancienne gloire de la musique électronique très typé années 70, refait parler de lui avec une proposition pour le moins originale. Il estime que les artistes devraient travailler avec les constructeurs de bidules électroniques afin d’en retirer tous les bénéfices possibles - pour chaque smartphone vendu, entre 300 à 400$ devraient retomber dans la poche des créateurs, qu’il s’agisse de musique, de vidéos, de littérature…

« Si vous vous passez [de tous les contenus] sur un smartphone, vous n’avez plus qu’un simple téléphone qui vaudrait 50$. D’accord, admettons qu’il y a beaucoup d’innovation dans un smartphone, alors ajoutons 100$ pour cette innovation ». Tout le reste devrait être reversé aux artistes. Jarre évoque l’idée, non pas d’une taxe, mais d’un partenariat avec les constructeurs, qui ne « devrait pas toucher le consommateur ». On lui souhaite bien du courage pour se mettre dans la poche les marges d’Apple.
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Jarre: "Hadopi: s'en prendre aux pirates était une erreur" (2014)

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L’artiste français Jean-Michel Jarre, qui avait déjà pris ses distances vis-à-vis du dispositif Hadopi, vient de lancer une nouvelle pique contre la loi instaurée sous l’impulsion du président Sarkozy. L’intéressé vient en effet de déclarer que l’industrie musicale avait fait une erreur en s’en prenant aux internautes, et qu’elle devait désormais regarder davantage vers les géants du Net.

Jean-Michel Jarre n’est pas qu’un célèbre artiste français. En effet, l’intéressé manœuvre depuis l’année dernière en faveur de la protection du droit d’auteur pour le compte des ayants droit de la CISAC, la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs. Et c’est d’ailleurs en tant que président de cette organisation internationale réunissant plus de 200 sociétés d'auteurs telles que la SACEM, la SACD ou la SCAM que le musicien s’est exprimé hier au Midem de Cannes.

Dans le cadre d’une intervention portant sur le partage de la valeur (vidéo ci-dessus, en anglais), Jean-Michel Jarre s’est arrêté à un moment donné sur la stratégie adoptée par l’industrie musicale suite à la crise du disque et les problèmes liés au téléchargement illégal. « Nous, l’industrie musicale, avons fait une grosse erreur en nous attaquant aux consommateurs. N’oubliez pas que nous avons inventé les radios pirates ! Et 30 ans plus tard, nous voulons mettre les pirates en prison... » a-t-il déclaré.

Rapidement, le Français en est venu à évoquer notre dispositif de riposte graduée national, actuellement confié à la Hadopi. « Je respecte le fait que la France a été le premier pays à dire qu’il n’était pas bon de pirater de la musique et des films. Mais même si les intentions étaient bonnes, les résultats furent mauvais ! Parce qu’on s’en est pris aux mauvaises personnes : les consommateurs ». Lire la suite sur PC Inpact