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11 février 2014

Son disque unique vendu 69.000 francs! (le Parisien Libéré, 7/7/1983)

coupure presse,1983,musique pour supermarche


coupure presse,1983,musique pour supermarché

« Je n’aurais pas cru qu’un seul morceau de cire puisse rapporter autant de galettes… » : Par cette boutade, je pense résumer l’impression de l’artiste Jean-Michel Jarre et du commissaire-priseur maître Pierre Cornette de Saint-Cyr, à l’issue de la vente aux enchères à l’hôtel Droutot, de l’exemplaire unique de «Musique pour supermarché», une pièce que Jarre se déclarait prêt à céder à 60 F, dont il pensait trouver acquéreur à 25 000 F et qui a été adjugée à 69 000 F.

L’heureux propriétaire, M. Gérard, est un administrateur de biens, collectionneur de disques à ses heures perdues et qui connaît Jarre pour l’avoir rencontré non pas dans les milieux du show-business, mais régulièrement en vacances depuis une dizaine d’années. Dans la salle, à l’exception de Christophe et de Charlotte Rampling, le monde du spectacle ne se trouvait guère représenté.

Aux habitués de l’univers des cimaises, se mêlaient les réprésentants des télévisions du monde entier, quelques inconditionnels du compositeur d’Oxygène et des badauds venus assister, à l’issue de la vente, de la collection de Jean-Claude Riedel, à l’ »événement » : l’holocauste (c’est le terme employé par Pierre Cornette de Saint-Cyr) au chalumeau, de la matrice du disque, en l’absence de l’artiste timidement caché dans les coulisses, mais en présence des huissiers et de Charlotte Rampling. Une cérémonie au cours de laquelle ont fusé toutes les plaisanteries que vous pouvez imaginer, de : « Auriez-vous du feu pour ma cigarette ? » à « l’expert est de mèche », en passant par « voilà une musique qui chauffe » ; des propos sur lesquels, une fois le microsillon brûlé, personne n’a toutefois réclamé des droits d’odeur.