15 mars 2014
JMJ dans les alpes-maritimes: "Rendez-vous en 2010!" (Nice-matin, 31/10/2009)
Jean-Michel Jarre, 61 ans mais allure toujours juvénile, est venu à Nice en repérage pour son concert du 21 mars 2010 à la salle Nikaïa. L'occasion d'une rencontre avec le créateur d'Oxygène, qui entame sa première véritable tournée mondiale en plus de 30 ans de carrière. Près de 200 concerts en salles sont programmés d'ici à la fin de l'année prochaine, dont huit en France...
Nice-matin : Pourquoi cette tournée « indoor », vous qui nous avez habitués aux grands sons et lumières en extérieur ?
JMJ : Je veux justement apporter la magie des concerts extérieurs dans les salles. Aujourd'hui, la technique permet de rendre l'expérience encore plus immersive. Nous aurons un nouveau système de son surround révolutionnaire sur lequel je travaille avec l'ingénieur du son niçois Alain Courrieu et des projections laser qui donneront l'impression de relief 3D sans les lunettes : ce sera un spectacle total. Au lieu de demander aux gens de venir à moi comme je l'ai fait jusqu'ici, je vais pouvoir me déplacer vers eux et leur rendre ce qu'ils m'ont donné durant toutes ces années.
N-M : Vous visitez toutes les salles avant la tournée ?
JMJ : Le plus possible. L'idée est de donner à chaque fois un concert différent en fonction des caractéristiques propres au lieu. Nikaïa est une des plus belles salles d'Europe et j'ai beaucoup de souvenirs et de liens dans la région. Je veux donc que cette date-là soit particulièrement mémorable.
:: Hommage et Hadopi ::
N-M : Si la tournée s'appelle 2010, ce n'est pas seulement une question de millésime, n'est-ce pas ?
JMJ : Non, effectivement, car plusieurs éléments se combinent. Il y a d'abord les 50 ans de l'invention du laser. Même si je l'ai moins utilisé qu'on ne le croit généralement, j'avais envie d'en profiter pour montrer ce qui se fait de nouveau et de mieux en la matière. Mais surtout, 2010 c'est la date de L'Odyssée de l'Espace 2, écrite par Arthur C. Clarke. J'ai toujours aimé la SF et ses bouquins en particulier. J'ai été surpris et honoré qu'il me cite dans les remerciements du livre. Quand je l'ai rencontré, quelque temps avant sa mort, il m'a raconté avoir écrit la quasi-totalité du roman en écoutant ma musique. À mon tour, je voulais donc lui rendre hommage en intitulant la tournée 2010.
N-M : Quelle est votre position sur la loi Hadopi qui vient d'entrer en application ?
JMJ : Je crois à ses vertus pédagogiques, pas tellement à son efficacité en terme de répression. Pour moi, la solution, c'est de faire payer les fournisseurs d'accès à internet (FAI). On l'a bien fait pour la télévision ou la radio qui diffusent de la musique et des films. Or, les FAI ont les mêmes avantages fiscaux, parce qu'ils servent eux aussi à la diffusion de la culture, mais ils ne paient pas de droits d'auteur. C'est absolument anormal.
08 février 2014
Jarre: "Hadopi: s'en prendre aux pirates était une erreur" (2014)
L’artiste français Jean-Michel Jarre, qui avait déjà pris ses distances vis-à-vis du dispositif Hadopi, vient de lancer une nouvelle pique contre la loi instaurée sous l’impulsion du président Sarkozy. L’intéressé vient en effet de déclarer que l’industrie musicale avait fait une erreur en s’en prenant aux internautes, et qu’elle devait désormais regarder davantage vers les géants du Net.
Jean-Michel Jarre n’est pas qu’un célèbre artiste français. En effet, l’intéressé manœuvre depuis l’année dernière en faveur de la protection du droit d’auteur pour le compte des ayants droit de la CISAC, la Confédération internationale des sociétés d'auteurs et compositeurs. Et c’est d’ailleurs en tant que président de cette organisation internationale réunissant plus de 200 sociétés d'auteurs telles que la SACEM, la SACD ou la SCAM que le musicien s’est exprimé hier au Midem de Cannes.
Dans le cadre d’une intervention portant sur le partage de la valeur (vidéo ci-dessus, en anglais), Jean-Michel Jarre s’est arrêté à un moment donné sur la stratégie adoptée par l’industrie musicale suite à la crise du disque et les problèmes liés au téléchargement illégal. « Nous, l’industrie musicale, avons fait une grosse erreur en nous attaquant aux consommateurs. N’oubliez pas que nous avons inventé les radios pirates ! Et 30 ans plus tard, nous voulons mettre les pirates en prison... » a-t-il déclaré.
Rapidement, le Français en est venu à évoquer notre dispositif de riposte graduée national, actuellement confié à la Hadopi. « Je respecte le fait que la France a été le premier pays à dire qu’il n’était pas bon de pirater de la musique et des films. Mais même si les intentions étaient bonnes, les résultats furent mauvais ! Parce qu’on s’en est pris aux mauvaises personnes : les consommateurs ». Lire la suite sur PC Inpact
23:04 Publié dans Défense des artistes, Interviews / Presse |
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