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09 février 2014

Jarre, la simplicité du génie (Le Bien Public, 9/11/2010)

Les musiciens Claude Samard, Francis Rimbert et Jérôme Gueguen accompagnent Jean-Michel Jarre sur scène. Monde. Entamée en mars à Katowice, en Pologne, la tournée de Jean-Michel Jarre s’achèvera à Pau en décembre.

Des sons tranquillement distillés font patienter le public face à cette forêt de claviers et de machines qui interpelle. Le noir se fait et, pourtant, ce n’est pas de la scène, mais du fond des gradins que vient la première surprise. Jean-Michel Jarre s’offre d’abord un bain de foule, traverse la salle, la descend en serrant des mains, dit son attachement à la Bourgogne et peut se lancer dans son premier Chant magnétique.

Reconnaissable entre tous, le son Jarre révèle sous les yeux du public sa complexité. Ils sont quatre à se multiplier sur leurs dizaines d’instruments pour donner cette grande messe électronique. Quatre devant un écran XXL qui, pour l’instant, se contente d’apporter aux couches sonores de magnifiques contrastes monochromes. Mais très vite, ces 30 mètres sur 10 s’animent et les 5 000 spectateurs planent alors entre les fils et boutons d’une console, sont happés par les lasers, les jeux de lumières.

:: Une pluie d’idées ::
Parfaitement composée, la partition visuelle et musicale devient magique ; elle n’est pas près de lâcher prise. Pour cette tournée mondiale, Jarre a, en effet, décidé de jouer le meilleur de son répertoire, d’Oxygène à Chronologie en passant par Equinoxe et Rendez-vous. Pour ces shows indoor, il apporte également le même soin que pour les concerts gigantesques qu’il a donnés partout sur la planète. Le spectacle total annoncé a bien lieu. Chaque morceau possède son histoire, son ambiance, sa folie technologique, sa créativité surtout. Les perles, comme ce Rendez-vous 2 à la harpe laser, s’accumulent sans jamais être redondantes, se font échos. Vraiment pas à court d’idées, Jarre offre de la musique à voir. Dans cet espace quasi intimiste à l’échelle de sa carrière, il se donne sans compter, invite la salle à le suivre, sprint de la cour au jardin, saute, s’amuse.

Les images des caméras placées sur ses claviers ou sa tête permettent de vivre le concert d’encore plus près, vraiment de l’intérieur. Jean-Michel Jarre humanise alors l’électronique. L’immensité de l’écran, la superposition des rythmes et des harmonies laissent place à la simplicité des idées. C’est fort. Pas loin du génial.

00:00 Publié dans Interviews / Presse | | Tags : coupure presse, 2010 |  Facebook | | |