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10 janvier 2014

Concert suivi par plus de 50 000 Egyptiens ravis (Libération, 3/1/2000)

coupure presse,2004,Libé


Un brouillard aussi dense qu’inattendu, un site difficile d’accès et mal desservi, des services de sécurité omniprésents: tout était réuni pour qu’au pied des pyramides, le mégashow du passage à l’an 2000 concocté par Jean-Michel Jarre tourne au fiasco. Au final, des dizaines de milliers de jeunes Egyptiens sont pourtant repartis enthousiastes du plateau de Guizeh, souvent bien après le lever du soleil qui marquait le début d’une nouvelle journée de jeûne du ramadan.

Dès la fin de l’après-midi, Jarre avait senti que son affaire était mal engagée. «Quand, depuis la fenêtre de sa suite, il a vu la brume monter vers les pyramides, Jean-Michel a commencé à angoisser", raconte Jean-Claude Camus, le producteur des Douze rêves du Soleil. Nous sommes tous un peu tristes. Nous avions un énorme potentiel d’images qui, projetées sur les pyramides, donnaient un effet extraordinaire. Avec ce brouillard à couper au couteau, une partie de l’oeuvre a été escamotée.» En fait, quand le musicien monte sur scène vers 22 h 30, le brouillard a avalé la totalité de la plus grande pyramide, celle de Khéops. Khéphren est à peine visible. Seule Mykérinos, la plus petite, est assez proche pour permettre aux lasers de percer la purée de pois. Du coup, tout repose sur l’animation pyrotechnique.

Oum apparaît. Dès la salve d’ouverture, la clameur montre que la foule est là pour s’amuser. Pour ceux qui avaient oublié que la moitié de la population égyptienne a moins de 20 ans, le choc est rude. La jeunesse a pris d’assaut l’immense esplanade recouverte d’un parquet de bois pour empêcher que les piétinements ne dégénèrent en tempête de sable. Derrière, sur une hauteur, les touristes, les VIP, le président Moubarak et ses ministres dînent à l’intérieur de gigantesques tentes. En face, Mykérinos passe par toutes les couleurs. Mais il faut avoir un poste de télévision pour vraiment distinguer l’apparition du dieu faucon Horus sur la pyramide. Jean-Michel Jarre ayant eu la bonne idée d’«arabiser» son show électronique, le duo avec Natacha Atlas (C’est la vie) est un succès. Mais le moment le plus applaudi reste l’apparition de la star défunte Oum Kalsoum, dont le visage s’étale sur Mykérinos pendant qu’Amal Maher, une soliste de 14 ans, chante Chams al Assil (Soleil du crépuscule).

Tous ensemble. Jeans, blouson, pour les garçons, pantalon moulant, manteau de marque pour les filles, téléphone portable pour tous: la jeunesse dorée cairote est là. Mais pas seulement. On est aussi venus des quartiers populaires. Vers minuit, ils sont au moins 50 000 à célébrer la fin du millénaire. «C’est génial, on est vraiment tous ensemble», s’étonnerait presque Achraf, un jeune ingénieur. Au Caire, seul le football peut rassembler jusqu’à 100 000 personnes au stade. Pour le reste, c’est le néant ou presque. Même les stars de la geel, la variété populaire, donnent peu de concerts ­de toute façon, rarement devant plus de 1 000 personnes. Lamia se souvient bien d’un feu d’artifice en 1987, «mais rien à voir avec ça!»

Ça, c’est pêle-mêle les fusées qui claquent dans le ciel, les dizaines de figurants qui courent torches à la main dans le désert, les lasers… «Fantastique!» «Superbe!» Difficile de trouver un grincheux. Pourtant, certains sont arrivés sur le site vers 1 heure, trente minutes avant la fin du concert! La faute aux contrôles très stricts, et surtout au service de navettes, mis en place pour éviter un engorgement de la seule voie d’accès, et qui a été totalement débordé. Ahmed est accroché à l’extérieur du bus qui le ramène vers Le Caire. Il s’en fiche. «C’était fabuleux.»

00:00 Publié dans Interviews / Presse | | Tags : 2000, égypte, passage à l'an 2000, libé |  Facebook | | |

16 septembre 2012

Concert du millénaire au pied des Pyramides d'Egypte (1999/2000)

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Les_Douze_Reves_Du_Soleil_000.jpgLe concert des 12 rêves du soleil fait partie des concerts qui ont forgés la légende de Jean Michel Jarre.


Le prétexte du passage à l'an 2000, prétexte à de nombreux fantasmes, conjugé au prestige du lieu a beaucoup fait pour la publicité de cet événement voulu par le Président égyptien Hosni Mubarak. Le budget dévoilu au concert est énorme : 60 millions de francs. Un bataillon de 1.000 artistes chanteurs et musiciens, une scène de 50 mètres de long et 400 tonnes de matériel donnent une meilleure idée de la facture.


Le show sera également un des premiers grands événements diffusés en direct sur Internet.


Le concert des Pyramides s'articule en deux temps : une première partie de concert pour le passage de 1999 à 2000 lui-même (entre 22h30 et 1h15 du matin), et une deuxième, plus courte, pour le lever du soleil (de 5h40 à 6h30). Autant dire que Jean Michel, qui a une santé de fer, n'a pas eu le temps de dormir entre-deux !


La chaine M6 a diffusé l'intégralité de la première partie du concert. Le nom du concert est énigmatique comme si c'était le Spinx qui l'avait proposé : Les 12 rêves du soleil. L'idée est de célébrer l'entrée dans le 7ème millénaire égyptien au travers de la mythologie égyptienne : le Dieu Râ avait créé le monde en formant 12 rêves qu'il avait concrétisé par chacun des éléments terrestres.


Le concert fut donné en plein désert dans l'axe de la Pyramide de Gizeh, mais malheureusement le brouillard qui se lève ces jours-là interdit toute vélléité de projeter des images géantes dessus, comme prévu initialement. Par contre, les 10 tonnes de feu d'artifice furent envoyés en l'air comme prévu.


307.jpg


Beaucoup de télévisions se sont arrachés les images du décompte spectaculaire imaginé par Jean Michel et Christian Bourret, le scénographe fidèle, pour le moment-phare du concert autour de minuit. L'image la plus marquante qui sera reprise dans nombre de journaux télévisés est celle des égyptiens déguisés en pingouins qui serpentent en rang à travers les dunes.


Les orchestrations de tous les morceaux font appel à un orchestre de musique classique du Caire ainsi qu'à des instrumentistes traditionnels égyptiens, notamment des percussions. Côté musicien, Jean Michel a fait appel à un des batteurs de Pink Floyd Gary Wallis, qui malgré une grippe carabinnée, assure quand même le spectacle.


Une grande partie de l'album Métamorphoses, qui est joué en avant-première mondiale, forme le coeur du concert (ouvert par des gerbes de feu sur le morceau Bells), qui ne met pas de côté les grand classiques, Oxygène, Equinoxe ou encore Rendez-vous (voir le détail ci-dessous).


Le morceau Revolutions jugé blasphématoire, fut rebaptisé Evolutions. Il faut dire que l'opposition politique à ce concert fort dispendieux n'aura eu de cesse de faire douter de sa tenue même !


Joachim Garraud, qui a participé à la conception de l'album Métamorphoses, est chargé quant à lui de surveiller le déroulement du concert pour être sûr d'arriver à minuit moins quelques minutes de déclencher le countdown.


115.000 personnes assistent sur le concert (les places les moins chères étant à 100 francs), soit un peu moins que ce qui était prévu pour des questions logistiques. 1.500 privilégiés sont sous la tente. Les autres dormiront à la Belle Etoile.




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(Soir du 31 janvier)


Bells
Je me souviens
Miss Moon
Oxygene 2 (+)
Chronologie 6 (+)
Equinoxe 7 (+)
Les chants magnétiques 2 (+)
Millions of Stars
Souvenir de Chine (+)
Oxygene 10
Hommage à Oum Kasloum
Hey Gagarin
Gloria Lonely Boy
C'est la Vie (avec Natacha Atlas) (+)
Salma ya salama (air traditionnel)
Equinoxe 4 (+)
Oxygene 4 (+)
Tout est Bleu
(E)volutions (+)
Oxygene 12
Give me a Sign
Oxygene 8 (+)
L'Orchestre sous la Pluie (acoustique à l'orgue de barbarie)
Rendez-Vous 2 (+)
Ethnicolor

(Matin du 1er)


Oxygene 7 (Harpe Laser) (+)
C'est la vie
The Sun
Hey Gagarin
Eldorado



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  • Jean Michel Jarre, synthétiseurs & chant

  • Francis Rimbert, synthétiseurs

  • Joachim Garraud, synthétiseurs et design son

  • Christopher Papendieck, basse, synthétiseurs

  • Garry Wallis, batterie et percussions

  • Orchestre Symphonique du Caire sous la direction de Moustafa Nagui

  • Choeurs de l'Opéra du Caire sous la direction d'Aldo Magnato

  • National Arabic Ensemble sous la direction de Nasredine Dalil

  • National Folkloric Troupe, El Nil Folkloric Troupe, Aswan Folkloric Music Troupe

  • Natacha Atlas, chant

  • Amal Maher, chant