05 mars 2014
Jean-Michel Jarre, le retour du père des musiques électroniques (La Voix du Nord, 22/03/2007)
Jean-Michel Jarre sort ce lundi un nouveau disque, «Téo et Téa», aux sonorités dance très actuelles. Rencontre, en avant-première, avec le père des musiques électroniques en France.
Deux énormes enceintes encadrent un écran plasma et un système home cinéma dernier cri. Un ordinateur portable trône sur une table basse, mais pas l’ombre d’un de ces énormes synthétiseurs qui ornaient la pochette de son premier album Oxygène. C’est pourtant dans cet appartement, à deux pas des Champs-Elysées, que Jean-Michel Jarre, look d’éternel jeune homme savamment entretenu, a composé son dernier album. « On a la chance maintenant de pouvoir travailler avec des instruments nomades, peu encombrants. Ici, c’est un lieu assez intime où j’aime me retrouver. J’y ai composé une cinquantaine de maquettes, que j’ai ensuite enregistrées dans mon studio».
Des maquettes qui forment les chansons sans paroles du nouvel album de Jean-Michel Jarre, Téo et Téa, couple imaginaire d’un univers technoïde extrêmement physique.
:: Le partage ::
« C’est vrai qu’il y a un côté plus rythmique, plus sensuel dans ce disque. «Téo et Téa» est lié au thème de la rencontre. Aujourd’hui, il y a une quête obsessionnelle de la recherche de l’autre. Ça peut paraître paradoxal, on est dans une époque où il y a de plus en plus d’outils de communication, mais on a l’impression que cette virtualité qui nous envahit isole plus qu’elle ne réunit. Les gens sont donc en quête de partage. Je suis parti de cette idée pour faire un disque plus rythmique, plus jubilatoire avec des morceaux dancefloor. Les discothèques étant aussi des lieux de rencontres».
:: Les nostalgiques d'Oxygène et Equinoxe seront peut-être décontenancés, pas les nouvelles générations ::
«On dit souvent que la musique électronique c’est froid. Je suis persuadé du contraire. La musique classique est un procédé très cérébral, très abstrait dans le processus de composition, transformer des notes sur le papier en sons. Alors que dans la musique électronique, vous êtes votre propre luthier, vous fabriquez vos sons avec vos mains. Il y a un côté plus direct, plus sensuel. La question de l’émotion, c’est le problème du musicien, pas de l’outil qu’on utilise».
:: Opéras électroniques ::
Cette émotion, Jean-Michel Jarre aime la faire partager au cours de ses concerts événements, véritables opéras électroniques, dignes du Livre des records. «Je ne suis pourtant pas mégalo. J’aime intégrer l’environnement dans mes concerts, en m’interrogeant sur la manière visuelle de rendre cette musique. À Houston, un concert qui a réuni 1,5 millions de spectateurs, j’ai joué avec l’architecture des lieux. On m’a aussi proposé de jouer devant les pyramides d’Égypte. Ça ne se refuse pas».
Jean-Michel Jarre garde également un souvenir ému de son premier concert en Chine, juste après l’ère Mao : « J’avais l’impression de jouer sur une autre planète, devant des gens qui n’avaient jamais vu ni entendu chose pareille. Ce fut un choc de part et d’autre ».
Plus modestement, Jean-Michel Jarre jouera son nouveau disque en boîte de nuit. Histoire de partager de manière plus intime le concept de « rencontre » qui court tout au long de Téo et Téa.
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04 mars 2014
30 ans après, Jean Michel Jarre reprend une goulée d'Oxygène (AFP, 30/11/2007)
Pour fêter les 30 ans de la sortie mondiale d’Oxygène, l’album qui a lancé sa carrière, Jean-Michel Jarre l’a réenregistré avec les synthétiseurs d’origine qu’il avait utilisés en pionnier à l’époque.
Cette version 2007 très proche de l’original est parue lundi en France et en Europe. Jarre, 59 ans, jouera l’intégralité de l’album lors de dix concerts au théâtre Marigny à Paris du 12 au 26 décembre, sur les synthétiseurs analogiques de l’époque, aux noms de vaisseaux spatiaux (ARP 2600, VSC3, Eminent 310 ou encore les fameux Moog Modular et RMI).
Accompagné par trois musiciens, il envisage de donner d’autres concerts dans des capitales européennes en 2008. Cet « Oxygène » réenregistré comme il y a 30 ans est sorti en trois versions: CD simple, boîtier CD et DVD (avec l’enregistrement filmé intitulé «Oxygène – Live in your living room») et coffret CD et DVD avec des lunettes censées en permettre le visionnage en 3D.
«Oxygène», paru fin 1976 en France et en 1977 dans le monde, était le deuxième album de Jarre et a rencontré un énorme succès public. Avec 12 millions d’unités vendues, ce disque, composé de six plages instrumentales et récompensé d’un grand prix de l’Académie Charles Cros, est l’un des plus gros succès français à l’international (il avait notamment été numéro 2 dans les charts anglais).
Il reste aussi le meilleur album de son auteur. Il a d’autant mieux résisté à l’épreuve du temps que les 30 ans écoulés depuis sa création lui donnent aujourd’hui un côté « rétro-futuriste » qui ajoute à son charme.
Grâce à lui, Jarre s’est établi comme un des pionniers des musiques électroniques, avec une dimension plus grand public que des groupes comme les Allemands Kraftwerk ou Tangerine Dream.
Ce technophile s’est ensuite spécialisé dans les méga-concerts son et lumière dans des lieux grandioses (Tour Eiffel, Pyramides d’Egypte, Acropole, Chine…).
En 1997, pour les 20 ans d’Oxygène, il en avait sorti une suite, Oxygène 7-13″
Fils du compositeur Maurice Jarre (qui a écrit la musique de nombreux films, dont « Docteur Jivago » ou « Lawrence d’Arabie »), Jean Michel Jarre a appris le piano au Conservatoire avant de participer au Groupe de recherches musicales (GRM) de Pierre Schaeffer, où il s’est initié à l’électronique et l’électroacoustique.
Il a également été parolier dans les années 70, signant de nombreux textes pour Christophe (dont « Les mots bleus » ou « Les paradis perdus ») ou écrivant « Où sont les femmes? » pour Patrick Juvet.
Son dernier album original, «Téo & Téa», est paru en mars.
Cette version 2007 très proche de l’original est parue lundi en France et en Europe. Jarre, 59 ans, jouera l’intégralité de l’album lors de dix concerts au théâtre Marigny à Paris du 12 au 26 décembre, sur les synthétiseurs analogiques de l’époque, aux noms de vaisseaux spatiaux (ARP 2600, VSC3, Eminent 310 ou encore les fameux Moog Modular et RMI).
Accompagné par trois musiciens, il envisage de donner d’autres concerts dans des capitales européennes en 2008. Cet « Oxygène » réenregistré comme il y a 30 ans est sorti en trois versions: CD simple, boîtier CD et DVD (avec l’enregistrement filmé intitulé «Oxygène – Live in your living room») et coffret CD et DVD avec des lunettes censées en permettre le visionnage en 3D.
«Oxygène», paru fin 1976 en France et en 1977 dans le monde, était le deuxième album de Jarre et a rencontré un énorme succès public. Avec 12 millions d’unités vendues, ce disque, composé de six plages instrumentales et récompensé d’un grand prix de l’Académie Charles Cros, est l’un des plus gros succès français à l’international (il avait notamment été numéro 2 dans les charts anglais).
Il reste aussi le meilleur album de son auteur. Il a d’autant mieux résisté à l’épreuve du temps que les 30 ans écoulés depuis sa création lui donnent aujourd’hui un côté « rétro-futuriste » qui ajoute à son charme.
Grâce à lui, Jarre s’est établi comme un des pionniers des musiques électroniques, avec une dimension plus grand public que des groupes comme les Allemands Kraftwerk ou Tangerine Dream.
Ce technophile s’est ensuite spécialisé dans les méga-concerts son et lumière dans des lieux grandioses (Tour Eiffel, Pyramides d’Egypte, Acropole, Chine…).
En 1997, pour les 20 ans d’Oxygène, il en avait sorti une suite, Oxygène 7-13″
Fils du compositeur Maurice Jarre (qui a écrit la musique de nombreux films, dont « Docteur Jivago » ou « Lawrence d’Arabie »), Jean Michel Jarre a appris le piano au Conservatoire avant de participer au Groupe de recherches musicales (GRM) de Pierre Schaeffer, où il s’est initié à l’électronique et l’électroacoustique.
Il a également été parolier dans les années 70, signant de nombreux textes pour Christophe (dont « Les mots bleus » ou « Les paradis perdus ») ou écrivant « Où sont les femmes? » pour Patrick Juvet.
Son dernier album original, «Téo & Téa», est paru en mars.
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03 mars 2014
Oxygène, 20 ans après (Home Studio Magazine 6, 1997)
Article de Franck Ernould, 1997 : Le nouvel album de Jean Michel Jarre s'appelle "Oxygène 7-13". Il reprend excatement là où son homonyme, sorti en 1976, s'arrêtait. Un véritable retour aux sources pour l'illustre maître des synthés français (choix des instruments, enregistrement, mixage), qui n'a rien laissé au hasard lors du mastering et de la fabrication du CD.
Même sans savoir que le nouvel album de Jean Michel Jarre s'intitule "Oxygène 7-13", on est immédiatement frappé par la parenté entre les deux disques, distants de vingt ans. Dans la pochette d'abord : le graphiste Granger est toujours de la partie ! Au niveau des sonorités ensuite : Jean Michel est revenu aux instruments d'époque, AKS, VCS3, ARP 2600, Minimoog et autres Eminent, même s'il a bien sûr également utilisé des modèles plus récents. On retrouve par conséquent, tout au long de l'album, des textures, des sons (la "scie musicale"), des enchaînements, des paysages et des rythmes (une petite rumba) familiers même si le parcours, basé sur des variations autour de quatre petites notes, évoque plutôt "Équinoxe". "Oxygène 7-13" marque également le grand retour des effets Electro-Harmonix, de la "Small Stone", du Mellotron, des ingrédients typiquement années 70, ainsi que des échos à bande Revox, de la boîte à rythmes Roland et du fameux Digisequenceur (Partie 11). Résultat : les 48 minutes de l'album passent à la vitesse de l'éclair. Que ceux qui parlent déjà de manque de renouvellement et d'inspiration, de retour confortable au passé en surfant sur l'actuelle mode "vintage" ravalent leurs sarcasmes : "Oxygène 7-13" est une oeuvre parfaitement originale, qui évoque, prolonge, complète et éclaire "Oxygène", paru en 1976. Ni redite, ni recyclage, encore moins remake, mais comme si Jarre, après vingt ans, se penchait vers le passé, fort de l'expérience accumulée au fil d'une carrière où on l'a vu et entendu relever, en pionnier, nombre de défis technologiques.
Les six mouvements d'"Oxygène" avaient été enregistrés sur 8 pistes dans ton studio personnel de l'époque, et mixés par Jean-Pierre Janiaud au studio Aquarium (à vérifier sur pochette). Qu'en est-il d'"Oxygène 7-13" ?
Ce disque marque pour moi une première : au cours de la phase de sa composition, j'ai pu voyager à travers l'Europe avec peu de matériel, comme un musicien nomade le fait avec sa guitare ou sa clarinette. J'avais dans mes bagages le premier VS-880 Roland sorti, muni d'un disque de 9 Go, un unique clavier, un casque Sony CD-3000 et une petite paire d'enceintes amplifiées Cabasse. Je pouvais donc aller à la montagne, à la plage, et enregistrer mes maquettes quand je le désirais. J'aime beaucoup la légère coloration que le VS-880 donne à certains sons, j'ai utilisé certains effets internes dès la prise, et conservé nombre d'éléments enregistrés sur cette machine dans l'album ! Plus tard, dans mon studio, j'ai travaillé sur mon Studer analogique 24 pistes Dolby SR et sur mon Sony 3324, dont les qualités sonores sont désormais largement à la hauteur des meilleures machines analogiques. Par exemple, l'Eminent ou certaines boîtes à rythmes gagnaient une couleur intéressante grâce au Dolby SR. Quant aux effets de bandes à l'envers, ils sont tellement plus faciles à réaliser en analogique. Lire la suite
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02 mars 2014
L'aeroskull HD présenté dans les pages conso de VSD
Présentation de l'aeroskull* HD dans l'article "Sortez les griffes" consacré aux nouveaux docks pour téléphone.
22:53 Publié dans Jarre Technologies |
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Ron Mc Nair (astronaute et saxophoniste, 1950-1986)
Ronald Erwin McNair est un astronaute américain né le 21 octobre 1950 et décédé le 28 janvier 1986 (à 35 ans) lors de l'explosion de la navette Challenger.
Ronald McNair était saxophoniste : avant la mission 51-L il composa avec Jean-Michel Jarre un morceau nommé VIe Rendez-vous. Ronald devait en enregistrer un solo en apesanteur, à bord de la navette, créant ainsi le premier morceau musical joué dans l'espace, lors du concert Rendez-vous Houston
Après la catastrophe, ce morceau fut rebaptisé Ron's Piece.
:: Vols réalisés ::
3 février 1984 : Challenger STS-41-B
28 janvier 1986 : la mission Challenger STS-51-L est détruite après 1 min 13 s de vol, suite à l'explosion du réservoir d'hydrogène liquide.
Article rédigé par Wikipédia
12:10 Publié dans Portraits de collaborateurs |
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