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03 mars 2014

Oxygène, 20 ans après (Home Studio Magazine 6, 1997)

oxygène 7-13,coupure presse,1997


Article de Franck Ernould, 1997 : Le nouvel album de Jean Michel Jarre s'appelle "Oxygène 7-13". Il reprend excatement là où son homonyme, sorti en 1976, s'arrêtait. Un véritable retour aux sources pour l'illustre maître des synthés français (choix des instruments, enregistrement, mixage), qui n'a rien laissé au hasard lors du mastering et de la fabrication du CD.

Même sans savoir que le nouvel album de Jean Michel Jarre s'intitule "Oxygène 7-13", on est immédiatement frappé par la parenté entre les deux disques, distants de vingt ans. Dans la pochette d'abord : le graphiste Granger est toujours de la partie ! Au niveau des sonorités ensuite : Jean Michel est revenu aux instruments d'époque, AKS, VCS3, ARP 2600, Minimoog et autres Eminent, même s'il a bien sûr également utilisé des modèles plus récents. On retrouve par conséquent, tout au long de l'album, des textures, des sons (la "scie musicale"), des enchaînements, des paysages et des rythmes (une petite rumba) familiers même si le parcours, basé sur des variations autour de quatre petites notes, évoque plutôt "Équinoxe". "Oxygène 7-13" marque également le grand retour des effets Electro-Harmonix, de la "Small Stone", du Mellotron, des ingrédients typiquement années 70, ainsi que des échos à bande Revox, de la boîte à rythmes Roland et du fameux Digisequenceur (Partie 11). Résultat : les 48 minutes de l'album passent à la vitesse de l'éclair. Que ceux qui parlent déjà de manque de renouvellement et d'inspiration, de retour confortable au passé en surfant sur l'actuelle mode "vintage" ravalent leurs sarcasmes : "Oxygène 7-13" est une oeuvre parfaitement originale, qui évoque, prolonge, complète et éclaire "Oxygène", paru en 1976. Ni redite, ni recyclage, encore moins remake, mais comme si Jarre, après vingt ans, se penchait vers le passé, fort de l'expérience accumulée au fil d'une carrière où on l'a vu et entendu relever, en pionnier, nombre de défis technologiques.

Les six mouvements d'"Oxygène" avaient été enregistrés sur 8 pistes dans ton studio personnel de l'époque, et mixés par Jean-Pierre Janiaud au studio Aquarium (à vérifier sur pochette). Qu'en est-il d'"Oxygène 7-13" ?
Ce disque marque pour moi une première : au cours de la phase de sa composition, j'ai pu voyager à travers l'Europe avec peu de matériel, comme un musicien nomade le fait avec sa guitare ou sa clarinette. J'avais dans mes bagages le premier VS-880 Roland sorti, muni d'un disque de 9 Go, un unique clavier, un casque Sony CD-3000 et une petite paire d'enceintes amplifiées Cabasse. Je pouvais donc aller à la montagne, à la plage, et enregistrer mes maquettes quand je le désirais. J'aime beaucoup la légère coloration que le VS-880 donne à certains sons, j'ai utilisé certains effets internes dès la prise, et conservé nombre d'éléments enregistrés sur cette machine dans l'album ! Plus tard, dans mon studio, j'ai travaillé sur mon Studer analogique 24 pistes Dolby SR et sur mon Sony 3324, dont les qualités sonores sont désormais largement à la hauteur des meilleures machines analogiques. Par exemple, l'Eminent ou certaines boîtes à rythmes gagnaient une couleur intéressante grâce au Dolby SR. Quant aux effets de bandes à l'envers, ils sont tellement plus faciles à réaliser en analogique. Lire la suite

00:00 Publié dans Interviews / Presse | | Tags : oxygène 7-13, coupure presse, 1997 |  Facebook | | |