09 mars 2013
Quelques opinions sur Revolutions
Voici une sélection d'opinions sur Revolutions recueillies sur Amazon.fr:
Opinion 1: Encore un très bon cru pour ce disque de Jean Michel Jarre qui ne décevra pas les amateurs des albums plus récents. Par rapport aux autres albums de l'artiste, on retrouve la volonté de mondialiser les mélodies avec en particulier le titre phare "Révolution" d'inspiration turque. L'originalité de cette album réside dans l'utilisation de sonorités très métalliques et percutantes qui étaient particulièrement de circonstance lors des concerts live sur les docks de Londres.
En résumé un album à acquérir sans hésiter pour les amateurs de l'artiste, sauf peut-être aux fans qui sont restés nostalgiques des sonorités plus planantes des albums Oxygène et Equinoxe.
Opinion 2: un album ambitieux dans le fond et la forme : comment succéder au succès de "Rendez Vous" sans faire de redite? En faisant un album plus organique, comme sur la première partie, qui résonne comme un coeur soviétique, ou sur le single "Révolutions, Révolution", avec son orchestre arabe. Il y a aussi le tube "London Kid", et "The Immigrant", qui sera le prélude de l'album suivant.
Un indispensable.
Opinion 3: Un album plein de bonnes intentions, mais JMJ semble peiner un peu sur ce coup-là. Révolution Industrielle fait penser à une tentative de récidive dans le style grandiose de "Rendez-vous", mais les sons nettement moins sensuels et les mélodies poussives n'accrochent pas. Le reste de l'album repose beaucoup sur le mélange musique traditionnelle/moderne, mais le résultat fait plus moule-frite que cuisine raffinée. Toutefois, "Révolution, révolutions" ne s'en tire pas mal. Ce concept sera repris en mieux travaillé dans Calypso sur l'album suivant. En conclusion, je pense que Révolutions est un album de transition dans la carrière de Jarre, ayant du mal à trouver son identité. Une grande absence : la sensualité poétique si caractéristique de la musique de JMJ.
Opinion 4: On ne peut pas dire que Jarre ait fait fort avec celui-là... J'aime bien mais je préfère passer mon temps à écouter autre chose que ça.
L'album commence par une grande suite : "Révolution industrielle". Ça se tient, mais ni la mélodie ni le son ne sont originaux. "London kid" me semble tout bonnement ridicule... cette mélodie rock en majeur, avec par moment un doublage de la guitare par un son électronique tremblant, m'a toujours paru être un exemple de mauvais goût.
Heureusement, il y a "Revolutions". Alors là, je dois dire que j'ai toujours trouvé ce morceau génial. Quand Jarre se met à expérimenter comme ça, ça réussit à tous les coups... il devrait le faire plus souvent. En substance, il s'agit de musique très rythmique, avec quelques paroles vocodées et la présence d'harmonie orientale.
Viennent "Tokyo kid", un morceau mystérieux avec une trompette bizarre... pas mal du tout, et "Computer weekend", assez rigolo, plutôt bien foutu aussi.
Et enfin, l'ablum se conclut avec deux des pires morceaux que Jarre ait pondus: "September" et "L'émigrant"... pas trop la peine d'argumenter, tout me déplaît en eux... à vous de voir.
En bref, un album médiocre, recommandé uniquement pour les fans inconditionnels de Jean Michel Jarre. Pour les autres, je recommande d'essayer de trouver une compilation comprenant "Revolutions".
00:00 Publié dans Albums / Opinions |
| Tags : revolutions, 1988 | Facebook | |
08 mars 2013
Quelques opinions sur Rendez-vous
Voici une sélection d'opinions sur Rendez-vous recueillies sur Amazon.fr:
Opinion 1: Un album très émouvant, notamment les parties 2,3 et 6 (Ron's Piece). Dans cette dernière musique, hommage est rendu à Ron Mc Nair, astronaute mort lors de l'explosion de la navette américaine. Ce morceau devait être jouer dans l'espace, au saxophone. Quant à Rendez-vous 2, c'est une version améliorée d'une musique écrite en 1975 pour une chanson de Lenorman (La belle et la bête). D'autres parties de l'album (Rendez-vous 5) reprennent des morceaux de "Musique pour supermarché", le fameux album a pressage unique, vendu aux enchères, en 83-84.
Rendez-vous 3, joué à la harpe laser, est très émouvant.
On retrouve aussi le hit assez "guilleret" Rendez-vous 4, repris à de nombreuses reprises sous divers remix, notamment le "Rendez-vous 98" avec Appolo 440.
Cet album clot la première décennie de Jarre, sa meilleure période !
Opinion 2: Retour aux fondamentaux pour Jean-Michel Jarre : mélodies évidentes (Rendez-vous IV), et compositions ambitieuses, comme la II, qui vous scotche à votre siège dès la première écoute. En fait, il s’agit d’une composition à la John Williams, qui n’est pas sans évoquer «La Guerre des Étoiles», par ses bruitages homériques. On peut détester ses chœurs numériques, mais cet album est un concept, rappelons-le. Le reste manque un peu de profondeur. À mon humble avis, le son ne vieillira pas aussi bien que le reste des albums de Jarre. En revanche, Rendez-vous VI est un de mes morceaux préférés tout court : De généreuses nappes de synthés mises en valeur par un saxophone du plus bel effet. Une superbe alchimie.
Pas le meilleur album donc, mais de belles idées au service d’une musique «visuelle».
Opinion 3: Après une mise en oreille planante sur le premier mouvement, on entre de plein pied dans le morceau suivant en prenant une baffe énorme. ce pavé de dix minutes est un digest de ce que Jarre sait faire de mieux, avec différents instruments comme cette harpe-laser qui produit des sons superbes... Puis vient le hit "Rendez-Vous 4", l'un des morceaux les plus populaires du français. Une vraie réussite.
Opinion 4: Au sommet de sa renommée, auréolé de succès avec son album précédent ("Zoolook"), Jarre délaisse pourtant ce qui vient de faire sa réussite en 1984 : les chants ethniques. Il revient à une musique totalement instrumentale et pond l'un de ses meilleurs disques.
Totale nouveauté? Pas vraiment, puisque JMJ a recyclé certaines vieilles idées utilisées pour Gérard Lenorman ("La Mort Du Cygne" pour "Troisième Rendez-Vous" puis "La Belle Et La Bête" pour "Deuxième Rendez-Vous") ainsi qu'un bout de "Musique Pour Supermarché" pour "Cinquième Rendez-Vous", mais l'album n'ayant été pressé qu'à un seul exemplaire, la qualité des copies pirates ne permet pas d'apprécier à sa juste valeur l'oeuvre.
"Premier Rendez-Vous" est un morceau tout en nappes, relaxant, intriguant et sera réutilisé dans la seconde partie de "Deuxième Rendez-Vous", pavé de plus de dix minutes au premier thème ahurissant qui popularisera sur scène l'utilisation de la harpe-laser, également utilisée dans le mélancolique "Troisième Rendez-vous". Le hit de l'album, "Quatrième Rendez-Vous", est un morceau tubesque à la mélodie parfaite. L'album atteint son paroxysme sur l'ultime titre qui devait voir figurer au saxophone l'astronaute Ron Mac Nair, décédé dans l'explosion de la navette Challenger en janvier 1986.
Toujours aussi réussi vingt-cinq après sa sortie, "Rendez-Vous" est un passage obligé pour les fans et les béotiens!
00:00 Publié dans Albums / Opinions |
| Tags : rendez-vous, 1986 | Facebook | |
06 mars 2013
Quelques opinions sur Zoolook
Voici une sélection d'opinions sur Zoolook recueillies sur Amazon.fr:
Opinion 1: Jean Michel, pionnier de la musique électronique dans les années 70 (Oxygène), va faire évoluer sa musique dans les années 80. Il va la dynamiser par un beat typiquement 80's et s'entourer d'un groupe avec un guitariste, un batteur et un bassiste qui n'est autre que le grand Marcus Miller (venant tout droit du dernier groupe de Miles Davis et qui a sorti d'excellents albums solo depuis). Pour le reste, la touche JMJ est toujours là et unique avec ses mélodies de synthé pop riches et originales et ses fameux samples vocaux, enregistrés dans 25 langues différentes, malmenés, trafiqués dans tout les sens pour un résultat unique et inégalé encore aujourd'hui. Tout cela donne une ambiance très futuriste et l'apport du slap tonique de Marcus Miller (tout comme les beat) est très enrichissant (Zoolook, Zoolookologie et Ethnicolor) sans être trop envahissant (une chanson sur deux environ). Cet album précurseur et référence n'a vraiment toujours pas pris une ride vingt ans plus tard.
Opinion 2: Rupture totale pour Jean-Michel Jarre en 1984 avec la parution de ce quatrième album qui n'a plus rien à voir avec les trois précédents; rupture à tous points de vue : les synthétiseurs ne sont plus les seuls instruments, rythmes nouveaux inspirés d'autres cultures, et surtout apparition de la voix... des voix samplées, trafiquées, parlées, chantées, s'exprimant dans toutes sortes de langues et dialectes et faisant partie intégrante du tissu sonore tout en en constituant le matériau principal.
Des invités de prestige viennent enrichir de leur savoir-faire cet album novateur et multicolore : Adrian Belew, Laurie Anderson, Marcus Miller...
Les titres les plus intéressants sont les deux premiers, les plus longs, qui fourmillent de détails, d'idées, de couleurs. Dans "Diva", construit en deux parties, l'une tout en douceur, l'autre au rythme chaloupé, c'est Laurie Anderson qui déclame des mots sans lien apparent entre eux, alors que "Ethnicolor" est un titre mouvant, tout en subtilités et contrastes; s'il commence doucement, son finale est beaucoup plus énergique, appuyé par une vraie batterie, ce qu'on avait jamais entendu auparavent chez le musicien français.
Les morceaux de la seconde partie du disque sont beaucoup plus courts et simples dans leur construction; on retrouve comme sur les précédents albums de JMJ le traditionnel titre mélodique et rythmé fait pour accrocher tout de suite l'oreille voire les radios ("Zoolook"), et même deux ("Zoolookologie" étant de la même trempe); les trois autres contrebalancent avec des climats plus ambiant, mais non dénués d'inventivité voire d'humour ("Blah Blah Café").
Au final, un étonnant et attrayant patchwork musical, que l'on pourrait rapprocher d'oeuvres contemporaines comme "My Life In The Bush Of Ghosts" de David Byrne & Brian Eno sorti en 1981, ou encore du splendide "Arrows" de Steve Shehan datant lui de 1990, mais plus dans l'esprit que dans la forme, tellement celle-ci reste unique dans son audace et son originalité.
Même si ce disque tranche avec les trois premiers, il est quand même typique d'un musicien qui, depuis le début de sa maintenant riche discographie, n'en fait qu'à sa tête, évolue sans cesse en repoussant les frontières et qui finalement ne ressemble à personne d'autre.
Opinion 3: Jean Michel Jarre a souvent eu l'habitude de privilégier une musique douce et mélodique plutôt que de risquer de véritables innovations. Au début des années 80, cependant, son travail sur l'échantillonage l'a progressivement mené à des morceaux très étranges, dérivant la voix de diverses manières. Le point culminant de ce travail est Zoolook. Je crois que cet album ne laisse personne indifférent... les fans de la première heure, se pâmant à l'écoute d'Oxygène et d'Equinoxe ont pu se sentir trahis en entendant ces sons étranges, exotiques et cette musique moins mélodique, plus ambiante. Personellement, je trouve que c'est le seul chef d'oeuvre de Jarre, le seul album qui ait vraiment un caractère unique. A tout le moins, c'est un disque qu'il faut essayer, ne fut-ce que pour élargir ses horizons.
Opinion 4: Zoolook est un album expérimental sans pour autant être "prise de tête", il n'a rien a voir avec les autres albums de Jean-Michel Jarre. Il y a 1 ou 2 titres faciles d'écoute les 5 autres titres sont beaucoup plus spéciaux. Ca va du très rythmé au planant...
Dans plusieurs morceaux des enregistrements vocaux en plusieurs dizaines de langues sont samplés et intégrés aux autres instruments pour composer des musiques électroniques (J-M J a-t-il inspiré Deep Forest?), ces morceaux sortant de l'ordinaire demandent plusieurs écoutes attentives. J'avais noté la participation à cet album de Laurie Anderson, et Marcus Miller est aussi de passage pour des touches de Basse qui claquent.
Je me souviens qu'aux Etats Unis l'album avait reçu un Prix important dans le monde de la musique, un prix du genre "Meilleur disque instrumental de l'année" décerné par des critiques, ou quelque chose comme ça. Mais je reconnais volontiers qu'un Prix ne signifie pas forcément "qualité". A mon avis cet Album de Jarre n'a pas connu le succès commercial qu'il méritait.
00:29 Publié dans Albums / Opinions |
| Tags : zoolook, 1984 | Facebook | |
28 février 2013
Quelques opinions sur Les Concerts en Chine (album)
Voici une sélection d'opinions sur Les Concerts en Chine recueillies sur Amazon.fr:
Opinion 1: Cet album est une pure merveille, pour les fans de JMJ (dont je suis). Il réunit des morceaux qui prennent une toute autre dimension en live, que Jarre a l'intelligence de réarranger autrement.
Les Chants Magnétiques 2 : une tuerie !! Equinoxe VI : l'intro - complètement ré-écrite par rapport à la version album - toute aussi efficace. Quant aux inédits composés pour l'occasion, je dois dire que pour la plupart d'entre eux, c'est la raison pour laquelle j'adore cet album. "Orient Express" est entêtant, "Souvenir de Chine" est beau à pleurer, "Arpegiateur" mystique. Pendant un temps je ne l'ai pas trop aimé, mais avec le temps j'ai assimilé le morceau "Jonques de Pêcheurs au Crépuscule" et pour finir je dois dire qu'avec le recul, pour un Occidental, composer un morceau associant des sonorités asiatiques et mêlant le son électronique de cette manière, cela relève du génie, et je considère désormais "Jonques ..." comme l'une des œuvres majeures de la carrière musicale de Jean Michel.
Vous l'aurez compris : "Les Concerts en Chine" est l'un des meilleurs albums que Jarre ait réalisé. Chapeau bas Monsieur.
Opinion 2: Un live extraordinaire. Une compilation de ses 3 premiers albums (Oxygène, Equinoxe, Les Chants Magnétiques) + des inédits (Orient Express..), plus des morceaux en duo avec l'orchestre de Pékin où le must de l'électronique de l'époque se même avec finesse aux instruments traditionnels chinois, plus une version de Chants Magnetiques 2 se terminant sur un long solo de synthé exclusif du live ! Beaucoup de bonnes choses donc, un grand moment pour les amateurs de JMJ.
Seul regret: l'utilisation de batteries électroniques au son très 80's et donc un peu "daté" pour des morceaux au caractère intemporel.
Opinion 3: Très bon disque, rien à voir avec "Houston et Lyon". De superbes musiques. à avoir dans ses disque de Jean michel Jarre. Je le recommande aux fans.
Opinion 4: Mais que c'est bon. Les grands classiques sont là hormis quelques-uns, et les nouveaux morceaux sont plutôt réussis... une mention spéciale à "Chants Magnétiques 2" qui prend toute son ampleur dans ce show. Peut-être davantage réservé aux fans plutôt qu'à ceux qui veulent se faire une idée, et pour eux, le best of "Images" leur tend les bras
11:46 Publié dans Albums / Opinions |
| Tags : les concerts en chine, 1982 | Facebook | |
17 février 2013
Quelques opinions sur Les Chants magnétiques
Voici une sélection d'opinions sur Les Chants Magnétiques recueillies sur Amazon.fr:
Opinion 1: Son 3eme opus est également excellent, apparition du sampleur digital, sous la forme d'un fairlight, qui coutait sont pesant d'or a l'époque, puisque jusque là le sampling était produit par les bandes analogique des mellotrons,on note aussi l'aquisition par Jarre d'un synthé très convoité, l'Oberheim OB-XA qu'il utilisera beaucoup sur cet album comme par la suite.
Un rythme échevelé le timing est presque bancal sur chants magnétiques 1,
la séquence se présente sous un déluge de note, des sons glisse sur les tessiture (portamento) une ouverture magnifique (magnétique), dans la partie centrale de la première partie cela se calme et on entend un déluge de sons concret et des voix d'aliens des souvenirs de la bonne SF des seventies et autre bruit d'avion au décollage, les vagues sonore harmoniques sont splendides et nous replongent dans un nouveau rythme implacable surmonté d'un thème très évident qui se métamorphose jusqu'a la fin.
Chant magnétique 2 était le hit du disque, plus accessible, mais tout à fait fidéle a sa patte de composition. la suite nous emméne presque en chine (avant qu'il ne le fasse vraiment) un feeling étrange, bancal et presque world, sorte de transition qui nous ramène progressivement sur une séquence puissante dans la tradition Electronique - cet album et tout de même plus rythmé que Oxygène voir même Equinoxe qui l'était déjà bien quand même sur la seconde partie. Les rythme prennent leurs essorts.
Le train passe et efface la sequence et nous ramène vers la petite ritournelle populaire joué sur un de nos bons ancêtre d'orgue électronique. Un album électronique instrumental comme on peu l'aimer,
les samples digitaux première génération arrive, sa révolution continue. Essentiel dans une bonne discothéque.
Opinion 2: La première partie de cet album est pour moi le plus beau bijou qu'ait composé JMJ. 18 minutes d'évasion dans l'univers musical envoûtant de cet impressionniste du son. La mélodie rythmée entêtante du début laisse place au bout de 6 minutes à une atmosphère planante irréelle, où s'entremêlent voies synthétiques, bruits de passages d'avions à réaction, et sons étranges en tout genre, le tout survolé par une mélodie planante donnant une profondeur grandiose à l'ensemble. Bienvenue dans la galaxie Jarre ! Un dernier passage d'avion balaye le tout et fait démarrer net une troisième sous-partie à nouveau très rythmée nous sortant de l'hypnose ! D'autres passages mémorables sont à noter dans la suite de l'album, comme le point final fracassant de la 4e partie, le bruit d'un train lancé à grande vitesse sortant de nulle-part, éclipsant net la boîte à rythme. Que du bonheur !
Opinion 3: Ce disque, par certaines sonorités ressemble parfois à un mélange de "Oxygène" et de "Equinoxe". Pourtant, ce mélange donne quelque chose de totalement différents des précédents albums de J.M.Jarre
Une ouverture avec "Chants magnétiques 1" rapide, puis d'un calme assomant avant de revenir à quelque chose de plus bougeant. Le tout lance "Chants magnétiques 2", le morceau connu de l'album, à la mélodie foudroyante et d'une rapidité extraordinaire. "Chants magnétiques 3" et "Chants magnétiques 4" vont de concert. Le premier est un morceau assez énigmatique et berçant. Le second, avec sa sublime mélodie, reste dans la tête pour un bon moment. Enfin "Chants magnétiques 5" clot l'album par une rumba dont J.M.Jarre a le secret, tout en électronique et en mélodie sympathique.
Même si le disque est assez court (35 minutes), il vaut le détour. Et s'écoute aussi bien sans y faire attention, en fond sonore, qu'en écoute attentive et observatrice.
Opinion 4: Ce qui est bien avec Jean-Michel Jarre, c'est qu'il arrive à se renouveler à chaque disque, à créer un climat différent, à balader ses auditeurs dans un champ sonore toujours différent, toujours renouveler.
Avec ce troisième disque (si on ne compte pas les disques comme "Deserted Palace" ou "Les Granges brûlées" sortis avant "Oxygène" et qui n'ont eu aucun succès), Jarre accélère encore le rythme amorcé avec "Equinoxe" et quitte définitivement le style "planant"... la page des années 70 est tournée.
"Chants Magnétiques - partie 1", avec ses 18 minutes, est véritablement vertigineux. Il s'ouvre sur une partie très séquencée et rythmée, alterne passage rapides et lents, mélodiques et non-mélodiques. Pour la première fois, Jarre utilise le fameux Fairlight, un ordinateur musical australien novateur, premier échantillonneur de l'histoire, et dont il est un des tous premiers et fortunés possesseurs avec Peter Gabriel. Et cela s'entend : des sons "réels" (voix, contrabasse, jet...) mais déformés jalonnent tous les morceaux du disque. Une idée que Jarre poussera très très loin dans l'immense et fabuleux "Zoolook" de 1984.
Après un "Chants Magnétiques - partie 2" ultra-énergique destiné à faire vendre le disque (et accompagné du tout premier clip tourné par Julian Temple), la partie 3 revient à une atmosphère plus douce et calme, vraiment très belle.
La partie 4 redonne un peu de rythme avec une mélodie accrocheuse. Le disque se termine par une rhumba que Jarre annonce comme étant la dernière (après celles des deux disques précédents), mais qui aura une petite soeur dans "Oxygène 7-13" treize ans plus tard...
Bref, un disque magistral, plein d'énergie, plein de sonorités très variées, originales, novatrices (pour l'époque surtout) au service de mélodies fluides, entraînantes. Un grand Jarre, tout simplement, même si son chef d'oeuvre viendra plus tard...
22:55 Publié dans Albums / Opinions |
| Tags : les chants magnétiques, 1981 | Facebook | |