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19 octobre 2012

Mellotron


Premier synthétiseur polyphonique, ancêtre du sampleur et de la boîte à rythmes, le Mellotron (contraction de MELO-dy Elec-TRON-ics) est un instrument légendaire. Au total, aujourd’hui, de l’ordre de 2.000 exemplaires du Mellotron se répartissent à travers le monde. Objet de culte et de curiosité, ce clavier américain surnommé « the Tron », a même fait l’objet de plusieurs documentaires, un à la BBC en 1999, narré par Rick Wakeman, et un en février 2009, Mellodrama, réalisé par la journaliste Dianna Dilworth. Mais ce qui est incroyable c’est que sa conception remonte à… 1960 ! Il a été immortalisé par des morceaux comme Strawberry fields forever (1967) et popularisé des interprètes tels Elton John, Led Zeppelin, King Crimson, Tangerine Dream ou encore Genesis.



> Les tout débuts : le Chamberlin M1
Le principe de fonctionnement du Mellotron (anciennement Chamberlin, du nom de son créateur, Harrry Chamberlain) est simple : à chaque pression sur une touche de son clavier, il déclenche la lecture d’une bande magnétique de huit secondes, avant de revenir à sa position initiale. Sur le panneau de contrôle, on pouvait choisir l’une des deux ou trois pistes des bandes que l’on voulait jouer, en les faisant basculer tête bêche. Les sons déclenchés sur ce principe sont des instruments de musique de plusieurs familles : flûte, violon, trombone, vibraphone, etc. L’apparence de ce clavier avec ces pédales et son coffrage en bois en faisait un vrai orgue de théâtre. Environ 125 exemplaires furent produits. L’instrument (jusqu’en 1968) est séparé en deux claviers de 35 notes chacun, l’un pour les sons lead, et l’autre pour l’accompagnement (guitare, percussions), dans des styles prédéfinis (mambo, cha-cha), mais cette dernière spécificité n’encombrera pas l’esprit des premiers utilisateurs rock qui s’en servirent exclusivement pour ces sons de cuivres et de cordes, qu’on ne pouvait imiter à l’époque. Les musiciens d’orchestre prirent peur devant les perspectives de chômage que dessinaient cette machine massive (plus de cent kilos) et étrange.Peu de risques de toute façon, car le nerf de la guerre, c’est la qualité de l’enregistrement, qui a ce côté pleurnichard caractéristique à tous les Mellotrons.
Le concept a été importé au Royaume Uni en 1962 par Bill Fransen, pour être perfectionné au fil de ses versions. Avec les frères Bradley (surtout Leslie Bradley, mais aussi Frank et Norman), ils fondent Streetly Electronics et construisent le Mark I, le premier Mellotron, produit à 60 exemplaires, puis le Mark II, fabriqué à 300 unités. Tout en passant à une phase plus industrielle de construction, en 1966, Fransen récupère les droits de l’inventeur du Chamberlain. Le groupe The Moody Blues, fondé en 1967, devient instantanément un inconditionnel de l’instrument.


> Le modèle de la réussite
L’année 1968 voit l’arrivée du M300, qui est rapidement abandonné, au profit du M400 (1970-1986), le modèle le plus pratique (55 kilos seulement) et le plus dépouillé (en coque blanche) qui soit. Sur ce modèle les sons sont sur stockés des racks interchangeables, ce qui accélère le changement de banque de son. Quelques 1.800 exemplaires furent produits.
En 1972, l’histoire hocquete puisque le Mellotron revient en sa terre d’origine, les États-Unis, où il est distribué par Dallas Arbiter. Fort de ce succès, le Mellotron est distribué aux Etats-Unis par Dallas Arbiter (renommé plus tard Dallas Music Industries) à partir de 1972. C’est suite à la faillite de cet enterpreneur en 1977 que coexiste un modèle européen – dit Novatron – et le modèle qui a récupéré le nom Mellotron, fabriqué aux États-Unis.


> La fin d’une époque
En 1986, la fabrication du Mellotron s’arrête définitivement. Les samplers ont, semble-t-il, tués le Mellotron. Au milieu des années 90, la société Streetly Electronics renait de ses cendres pour permettre la maintenance et les pièces détachées nécessaires à ces vieilles machines. De nombreux groupes de rock comme Radiohead Marillion ou REM font découvrir le Mellotron à toute une nouvelle génération d’utilisateurs. Il faudra attendre 1998 pour que le Mellotron ne s’invite de nouveau dans les magasins de musique, grâce au passioné David Kean (le fondateur de Mellotron Archives), avec le Mark VI, basé sur le M400. Enfin, en 2007, Streetly Electronics commercialise le M4000 et le M5000, qui entend reprendre la technologie là où le M400 s’était arrété.


> Utilisation par Jean Michel Jarre
Jean Michel Jarre a peu utilisé le Mellotron. Il a commencé dans la partie 2 (les choeurs) d’Oxygène, déboursant la coquette somme de 3.500 dollars de l’époque pour ce faire ! Or, la deuxième moitié de l’album a surtout fait appel au RMI, et donc il n’a pas eu d’utilité pour lui, ni sur Equinoxe d’ailleurs. Mais il a surtout renoué avec l’instrument avec Oxygène 7-13, puisqu’il est sur presque toutes les pistes de cet album, où il davantage utilisé les sons de cordes. On considère que le studio Jarre possède actuellement deux ou trois Mellotron, des M400, dont un qui est joué par Dominique Perrier.


Article prêté par En Attendant Jarre

20:26 Publié dans Instruments | | Tags : mellotron, synthétiseurs analogiques |  Facebook | | |

15 avril 2011

Oxygène 7-13 (1997)

51KG1wyM5xL._SL500_AA300_.jpgJean Michel Jarre décide en 1997 de sortir un album qui soit la suite de son grand album, Oxygène. Pour ce faire, il rassemble tous ses vieux synthétiseurs analogiques, en y ajoutant une nouvelle génération d'instruments, dont le Nord Lead de chez Clavia. À l'origine prévu pour sortir en 1996, soit le vingtième anniversaire de l'album en France, il est finalement décalé à 1997, qui marque les vingt ans de sa sortie mondiale.

La pochette de l'album, comme le premier opus, est réalisé par le peintre Michel Granger. Elle se veut résolument plus optimiste sur l'avenir de la planète que ne pouvait l'être le crâne-terre de l'image d'origine.

Pour cet album, Jarre n'est plus secondé que par un seul musicien, Francis Rimbert. Dominique Perrier, lui, n'interviendra qu'ultérieurement dans la tournée Oxygène Tour qui sert à promouvoir l'album. Le mixage est assuré par Bruno Mylonas. La touche dynamique de cet album est beaucoup plus prononcé que sur Chronologie. C'est Christophe Papendieck qui assurera la restitution live des basses pour les lives.
Le single Oxygène 8 est un mélange entre la mélodie d'Oxygène 4 et la structure d'Oxygène 2. Il y aura de nombreux remixes qui découleront de ce single, notamment représenté dans l'album Odyssey through O2. Oxygène 8 sera aussi l'objet d'un mini-showcase en extérieur à Vienne en Autriche dans le cadre de la célèbre émission télé allemande Wetten, Das.

L'album se conclue sur la partie 13, une rumba qui rappelle Oxygène 6, lequel terminait le premier Oxygène. Pour beaucoup de fans, il marque l'adieu à un style qui a ponctué toutes les productions musciales de Jarre, qui voguera vers d'autres aventures plus numériques. Mais ceci est une histoire.


Track-list

Oxygène 7 - 11:41 (+ d'infos)
Oxygène 8 - 3:57 (+ d'infos)
Oxygène 9 - 6:13
Oxygène 10 - 4:16 (+ d'infos)
Oxygène 11 - 4:58
Oxygène 12 - 5:41 (+ d'infos)
Oxygène 13 - 4:28

Durée totale : 41:11
> Webshop, Note sur 10 et description courte
> Quelques opinions sur Oxygène 7-13

oxygène 7-13,coupure presse,1997

13:07 Publié dans Albums studio | | Tags : oxygène, oxygène 7-13, francis rimbert, mellotron, 1997 |  Facebook | | |

05 avril 2011

Oxygène (1976)

oxygene_big.jpgOxygène est un album qui aura marqué l'histoire discographique française. Selon les sources, il aura été vendu à 12 ou 15 millions d'exemplaires.


En concevant Oxygène, Jarre cherche à se démarquer des allemands Kraftwerk et Tangerine Dream qui projettent une vision froide et mécanique du synthétiseur. Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est une réussite.


Sur Oxygène, tout est fait à la main. Aucun son ne se ressemble. Avec le synthétiseur ARP 2600 et le RMI Keyboard Synthesizer, Jarre fait un bond en avant considérable dans la construction de paysages sonores éloquents.


Il compose d'abord Oxygène 2, puis est rejoint par Michel Geiss pour s'enfermer dans ce studio miniature pour recombiner l'ensemble de ces expérimentations.


Son empreinte sera durable dans l'univers de la musique électronique.

La pochette dessinnée par Michel Granger, renvoit aussi une préoccupation vis-à-vis de la cause de la Terre en danger.

Comme pour lier succès critique et commercial, Oxygène se verra décerner le Grand Prix du disque de l'Académie Charles Cros.




Track-list

1. Oxygène Part I - 8:00
2. Oxygène Part II - 7:48 (+ d'infos)
3. Oxygène Part III - 2:56
4. Oxygène Part IV - 4:15 (+ d'infos)
5. Oxygène Part V - 10:23
6. Oxygène Part VI - 6:19 (+ d'infos)


Durée totale : 39:41




:: instruments ::
ARP 2600
A.K.S Synthesizer et EMS VCS3
R.M.I. Harmonic Synthesizer
Farfisa Organ
Eminent 310 U
Mellotron
Korg Mini Pops 7

> Webshop, Note sur 10 et description courte
> Quelques opinions sur Oxygène
> Lire aussi : 3 questions sur Oxygène (Interview de Jean Michel Jarre)