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06 décembre 2012

Moog Modulaire

moogmodulaire.jpg
La genèse du Moog Modulaire est à New York, en 1963. À cette époque, les synthétiseurs (comme les modèles de RCA) sont d’énormes machineries réservées aux trois principaux laboratoires de recherche en musique électro-acoustique à travers le mode. Seuls des passionnés comme Donald Buchla et Robert Moog se préoccupent plus vraiment de l’intérêt musical que de l’étude expérimentale de ces instruments. C’est le professeur Herb A. Deutsch, un client de Robert Moog alors qu’il construisait encore des Théréminvox, qui incite l’ingénieur à travailler avec lui à la conception de VCO (Voltage Controlled oscillator, Oscillateur à contrôle de tension). Walter/Wendy Carlos créé l’équaliseur et participe à la conception du clavier à 61 notes. Dans la foulée, Robert fera deux avancées définitives. D’abord, il créera le VCA (Voltage Control Amplifier), avec Deutsch (co-inventeur officiel du Moog modulaire) et des musicien expérimentaux Vladimir Ussachesky(de New York) et Myron Schaefer (de Toronto), VCA qui définit les quatres éléments du générateur d’enveloppe (ADSR). Puis, avec l’aide de Gustave Ciamaga, il met au point le VCF (le Voltage Control Filter), constitutif du légendaire filtre passe-bas Moog. Ainsi, avec la commande de l’oscillateur, du filtre et de l’amplification, c’est le début de l’ère du synthétiseur à la mode soustractive pour la pop music.



> Le choc de la découverte
L’invention prête aux alentours de juillet 1964, Moog est prête à aller à la rencontre du monde de la musique avec le deuxième prototype, ce qu’il fait en 1964 au salon des ingénieurs de l’AES (Audio Engineering Society), où seuls deux ou trois clients se déclarent intéressés et passent commande. Présenté en concert en septembre 1965 à New York, seuls deux exemplaires sont développés : un pour le laboratoire de Toronto, et un autre pour la recherche, possession de Deutsch. Le premier possesseur d’un Moog 900 en 1965 est le chorégraphe Alwin Nikolais. Le synthétiseur est utilisé pour diverses publicités, ainsi que dans les studios de radio. Quant au premier Moog, il se visite, puisqu’il est entreposé dans un musée de la recherche Ford à Dearborn, dans le Michigan.
En 1967, le Moog system I est construit sur des bases industrielles. Suivront les Moog system 2 et 3, auquel est accolé soit la lettre « C » pour « Cabinet », la version en écrin de bois destinée aux studios soit « P », pour la version dite portable, qui se présente dans un caisson en métal. Le nom des modules (VCO, VCA, générateurs d’enveloppe) est chiffré de 900 à 999.


> Le succès mondial
Wendy Carlos devient célèbre à travers le monde avec ses reprises de Bach sur le disque Switched on Bachen 1968, qui devient un phénomène d’édition phonographie : 94 semaines de présence dans les charts américains du classique. Keith Emerson va être le premier claviériste à faire monter le Moog sur scène. D’autres artistes prestigieux vont faire l’acquisition du système Moog, qui est livré avec son épaisse documentation technique : les Beatles, les Stones (qui s’en sépare très vite), Stevie Wonder, Tangerine Dream et Tonto’s Expanding Head, pour ne citer que quelques-uns. C’est d’ailleurs un ensemble de Moog III prêté par les Tonto’s qui sert de décor au film « The fantom of Paradise » de Brian de Palma. Les modèles tardifs de Moog, à partie de 1972 sont les System 15, 35, et 55 qui comprennent de plus en plus de modules. Le Moog 55 comprend ainsi pas moins de 27 modules !
Sur le tard, l’instrument est muni d’un séquenceur. Le Moog modulaire est produit jusqu’en 1981, et aujourd’hui des synthétiseurs virtuels comme celui d’Arturia (Moog Modular V) tente de faire revivre la magie des délicates machines, avec l’aide de programmeurs comme Klaus Schulze ou Michel Geiss. On estime qu’il s’est vendu de l’ordre de de 200 exemplaire de ce pré-synthé. Les groupes comme Tangerine Dream et Redschift utilisent régulièrement l’appareil d’origine. Jarre l’a récemment utilisé sur sa tournée Oxygène 2007-2008, il se trouve dans le set de Dominique Perrier.


Article prêté par En attendant Jarre

02:21 Publié dans Instruments | | Tags : synthétiseurs analogiques |  Facebook | | |

04 décembre 2012

Roland TR-909 (1984)

320px-Roland_TR-909.jpgLa TR-909 (Rythm Composer) est un instrument électronique de type boîte à rythmes créé en 1984 par la société japonaise Roland.



:: Un instrument hybride ::
Conçue par les ingénieurs Tadao Kikumoto (également créateur de la Bass Line TB-303), Oue (modules de son) et Atsushi Hoshiai (système d'exploitation), la TR-909 est un instrument technologiquement hybride, certains sons sont générés par des circuits analogiques (grosse caisse, caisse claire, toms, clap et rimshot) tandis que les cymbales et les charlestons sont des échantillons (résolution 6 bits à 18 KHz) de véritables percussions stockés (compressés) et lus par des circuits numériques. Les modes de synchronisation couvrent eux-aussi plusieurs technologies. La 909 possède trois connexions MIDI (IN et 2 OUT) et une entrée DIN sync24 compatible avec le matériel ancien de la marque.
Les motifs rythmiques sont programmés et joués par un séquenceur via un clavier avec diodes qui matérialise 16 pas, une méthode d'édition déjà utilisée sur les TR-808 et TR-606. On peut ajouter un accent paramétrable (commun ou individuel) ainsi qu'une syncope (shuffle) et un roulement (flam). Une piste du séquenceur est réservée à un instrument externe pilotable par MIDI.


:: Caractéristiques ::
11 sons modifiables (niveau, accord, durée, attaque, suivant la section et le type de synthèse)
96 motifs de rythmes
4 chaînages différents
896 mesures maximum
Interface pour cartouche mémoire M64C optionnelle
Interface cassette pour la sauvegarde des données
Synchronisation externe (prise DIN à 5 broches, malheureusement uniquement en entrée), synchro MIDI
Fonctions "Shuffle", "Flam" et "Accent"
prises MIDI (1 In, 2 OUT), sortie audio stéréo, sorties audio séparées, prise Start/Stop et triggers
486*105*300 mm, 4.5 kg, 9 550 F (en 1984)



Article rédigé par Wikipédia

22:38 Publié dans Instruments | | Tags : boite à rythmes, roland |  Facebook | | |

23 octobre 2012

La harpe laser


La harpe laser est un instrument de musique électronique où l'émission du son est contrôlée par les mains de l'instrumentiste interrompant le passage de faisceaux laser. L'interruption du faisceau laser déclenche un évènement MIDI transmis à un synthétiseur.



Le terme « harpe laser » et la première harpe laser opérationnelle ont été inventés et fabriqués par Bernard Szajner en 1980 (Brevet: FR2502823 (A1) Date de priorité : 1981-03-27). L'invention fut présentée dans l'émission Incroyable mais vrai !.
En 1981, Jean Michel Jarre confie la réalisation d'une harpe laser à Denis Carnus (Oraison Electronique). Le système était relié à l'époque à un synthétiseur de marque RSF possédant toutes les entrées nécessaires à la génération des sons et des enveloppes. Sa première grande utilisation a été lors du concert de Jean Michel Jarre d’octobre 1981 en République populaire de Chine.
Le timbre du son de la harpe laser de Jean Michel Jarre a été créé avec le synthétiseur Elka Synthex fabriqué en Italie dans la première moitié des années 1980.
Par la suite, Jean Michel Jarre en a utilisé au moins deux autres : celle des concerts de Houston, Lyon et Londres, qu'il avait achetée à Philippe Guerre; celle du concert de La Défense, créée par Claude Lifante.
Yan Terrien a lui réalisé les harpes d'Europe en concert et de Hong Kong.
Entre 2004 et 2006, les rayons lumineux sont obliques et non plus verticaux pour optimiser leur visibilité pour le public. Aujourd’hui, un certain nombre de sites internet inventorient les créations de passionnés qui construisent leur propre harpe laser. Une tentative de commercialisation à grande échelle est toujours en cours.


Article extrait de la fiche Wikipedia

00:05 Publié dans Instruments | | Tags : harpe laser, instruments customisés |  Facebook | | |

21 octobre 2012

Le Theremin


Le Theremin (qui connaît plusieurs orthographes) est l’un des tout premiers instruments électroniques. Avant lui, on a pu jouer sur des objets bizarres comme le «Telharmonium» de Thaddeus Cahill (1906), ou sur le «triode» (tube à vide) du pionnier de l’oscillateur Lee De Forest. Mais la plupart des spécialistes s’accorde pour donner au Theremin le statut de premier instrument électronique fabriqué en grande série. Le deuxième du palmarès est sans doute « les Ondes Martenot », système à rubans, conçues par un français.
Enfin et surtout, c’est le premier instrument où le contact physique avec l’instrumentiste est absent.
Ce à Léon Thermen, un physicien russe que l’on l’invention du Theremin, en 1920. Cet homme brillant (qui a travaillé sur des prototypes de boite à rythmes) et indépendant a été grand lauréat du prix Staline pour la mise au point d’un système de mise sur écoutes. Malgré ces honneurs, la personnalité exceptionnelle de Léon Thermen l’amène à traverser l’Atlantique pour émigrer aux États-Unis en 1928, où le KGB finissent par l’enlever dix ans plus tard, pour l’envoyer au goulag. Il reviendra couler ses derniers jours aux Etats-Unis en 1993.



> Particularité de l’instrument
Le Theremin se présente sous ma forme d’un boitier en bois avec deux antennes électrostatiques, une verticale et une autre, horizontale, en forme de fer à cheval. En faisant vibrer ses mains devant les antennes, on peut ainsi faire varier d’une part la hauteur du son (main droite), de l’autre le volume du son (main gauche). La fréquence obtenue dépend de la distance de la main, plus ou moins importante, de l’une ou l’autre des antennes. Le son du Theremin évoque la voix d’une chanteuse lyrique à la tessiture cristalline exceptionnelle. La « sensibilité » de cet instrument est très importante, ce qui fait qu’il ne produit jamais deux fois le même son, en tout cas en pratique il est quasiment impossible d’aligner deux notes à la couleur identique.
Thermen, quant à lui, a joué avec quelques compositeurs d’avant-garde, comme Edgar Varèse (le coauteur du « poème électronique » avec Xenakis). Son invention a petit à petit glissée dans les trappes de l’oubli. Le «pape» du synthétiseur Robert Moog a contribué à faire connaître cet instrument, qu’il pratiquait régulièrement, en dotant son boitier électronique d’un transistor. Ce n’est que dans les années soixante que l’instrument a connu une nouvelle vague, avec des musiciens de premier plan comme les Beach Boys, les Bee Gees et Frank Zappa. Il est associé avec la voix flottante du générique de Star Trek.
La plus grande joueuse de Theremin se nomme Clara Rockmore, elle a publié un disque intitulé sobrement «l’art du Theremin», avec au programme reprise de classiques du début du XXe siècle (Ravel, Stravinsky, etc.).


> Utilisation par Jean Michel Jarre
Jean Michel Jarre joue du Theremin sur Oxygène 7-13 (1997) et Aero (2004), et depuis cette époque, cet instrument ne le quitte plus quand il se produit sur scène. Il a d’ailleurs rencontré la famille de Theremin et visité le musée qui lui est consacré. Outre pour Oxygène 10, il l’a utilisé pour créer des transitions entre morceaux, et l’utilise pour le lead d’Oxygène 3 dans sa tournée Oxygène Tour (2008). Il dit de lui que c’est « un instrument très poétique ». À l’occasion de certains concerts, il rappelle les grandes lignes de la vie de Léon Theremin.


> Le Theremin en recherche musicale
Il existe d’ailleurs un certain nombre de modèles de Theremin depuis les années vingt, qui a été d’abord commercialisé par RCA. Aujourd’hui, certains « fous de l’instrument », comme Laurent Dailleau, l’ont connecté à un ordinateur, pour permettre d’étendre les possibilités de jeu et d’expression (logiciel Max) du vénérable « ancêtre ». Il a d’ailleurs donné une journée de conférences et de concerts à la Cité de la musique de Paris à l’automne 2007. Une manière de produire des œuvres ultramodernes avec la plus vieille des technologies.

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19 octobre 2012

Mellotron


Premier synthétiseur polyphonique, ancêtre du sampleur et de la boîte à rythmes, le Mellotron (contraction de MELO-dy Elec-TRON-ics) est un instrument légendaire. Au total, aujourd’hui, de l’ordre de 2.000 exemplaires du Mellotron se répartissent à travers le monde. Objet de culte et de curiosité, ce clavier américain surnommé « the Tron », a même fait l’objet de plusieurs documentaires, un à la BBC en 1999, narré par Rick Wakeman, et un en février 2009, Mellodrama, réalisé par la journaliste Dianna Dilworth. Mais ce qui est incroyable c’est que sa conception remonte à… 1960 ! Il a été immortalisé par des morceaux comme Strawberry fields forever (1967) et popularisé des interprètes tels Elton John, Led Zeppelin, King Crimson, Tangerine Dream ou encore Genesis.



> Les tout débuts : le Chamberlin M1
Le principe de fonctionnement du Mellotron (anciennement Chamberlin, du nom de son créateur, Harrry Chamberlain) est simple : à chaque pression sur une touche de son clavier, il déclenche la lecture d’une bande magnétique de huit secondes, avant de revenir à sa position initiale. Sur le panneau de contrôle, on pouvait choisir l’une des deux ou trois pistes des bandes que l’on voulait jouer, en les faisant basculer tête bêche. Les sons déclenchés sur ce principe sont des instruments de musique de plusieurs familles : flûte, violon, trombone, vibraphone, etc. L’apparence de ce clavier avec ces pédales et son coffrage en bois en faisait un vrai orgue de théâtre. Environ 125 exemplaires furent produits. L’instrument (jusqu’en 1968) est séparé en deux claviers de 35 notes chacun, l’un pour les sons lead, et l’autre pour l’accompagnement (guitare, percussions), dans des styles prédéfinis (mambo, cha-cha), mais cette dernière spécificité n’encombrera pas l’esprit des premiers utilisateurs rock qui s’en servirent exclusivement pour ces sons de cuivres et de cordes, qu’on ne pouvait imiter à l’époque. Les musiciens d’orchestre prirent peur devant les perspectives de chômage que dessinaient cette machine massive (plus de cent kilos) et étrange.Peu de risques de toute façon, car le nerf de la guerre, c’est la qualité de l’enregistrement, qui a ce côté pleurnichard caractéristique à tous les Mellotrons.
Le concept a été importé au Royaume Uni en 1962 par Bill Fransen, pour être perfectionné au fil de ses versions. Avec les frères Bradley (surtout Leslie Bradley, mais aussi Frank et Norman), ils fondent Streetly Electronics et construisent le Mark I, le premier Mellotron, produit à 60 exemplaires, puis le Mark II, fabriqué à 300 unités. Tout en passant à une phase plus industrielle de construction, en 1966, Fransen récupère les droits de l’inventeur du Chamberlain. Le groupe The Moody Blues, fondé en 1967, devient instantanément un inconditionnel de l’instrument.


> Le modèle de la réussite
L’année 1968 voit l’arrivée du M300, qui est rapidement abandonné, au profit du M400 (1970-1986), le modèle le plus pratique (55 kilos seulement) et le plus dépouillé (en coque blanche) qui soit. Sur ce modèle les sons sont sur stockés des racks interchangeables, ce qui accélère le changement de banque de son. Quelques 1.800 exemplaires furent produits.
En 1972, l’histoire hocquete puisque le Mellotron revient en sa terre d’origine, les États-Unis, où il est distribué par Dallas Arbiter. Fort de ce succès, le Mellotron est distribué aux Etats-Unis par Dallas Arbiter (renommé plus tard Dallas Music Industries) à partir de 1972. C’est suite à la faillite de cet enterpreneur en 1977 que coexiste un modèle européen – dit Novatron – et le modèle qui a récupéré le nom Mellotron, fabriqué aux États-Unis.


> La fin d’une époque
En 1986, la fabrication du Mellotron s’arrête définitivement. Les samplers ont, semble-t-il, tués le Mellotron. Au milieu des années 90, la société Streetly Electronics renait de ses cendres pour permettre la maintenance et les pièces détachées nécessaires à ces vieilles machines. De nombreux groupes de rock comme Radiohead Marillion ou REM font découvrir le Mellotron à toute une nouvelle génération d’utilisateurs. Il faudra attendre 1998 pour que le Mellotron ne s’invite de nouveau dans les magasins de musique, grâce au passioné David Kean (le fondateur de Mellotron Archives), avec le Mark VI, basé sur le M400. Enfin, en 2007, Streetly Electronics commercialise le M4000 et le M5000, qui entend reprendre la technologie là où le M400 s’était arrété.


> Utilisation par Jean Michel Jarre
Jean Michel Jarre a peu utilisé le Mellotron. Il a commencé dans la partie 2 (les choeurs) d’Oxygène, déboursant la coquette somme de 3.500 dollars de l’époque pour ce faire ! Or, la deuxième moitié de l’album a surtout fait appel au RMI, et donc il n’a pas eu d’utilité pour lui, ni sur Equinoxe d’ailleurs. Mais il a surtout renoué avec l’instrument avec Oxygène 7-13, puisqu’il est sur presque toutes les pistes de cet album, où il davantage utilisé les sons de cordes. On considère que le studio Jarre possède actuellement deux ou trois Mellotron, des M400, dont un qui est joué par Dominique Perrier.


Article prêté par En Attendant Jarre

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