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09 octobre 2012

EMS VCS-3 et AKS


Le VCS-3, aussi connu sous le nom de «The Putney» (du nom d’un quartier de Londres) est un instrument révolutionnaire dans sa conception qui mérite sa place au panthéon de la musique électronique, au même rang que le Minimoog et les premiers modulaires Moog ou ARP. VCS-3 (brevet déposé en 1969) est l’acronyme de « Voltage Controlled Synthesizer » avec 3 oscillateurs VCO. C’est un synthétiseur modulaire monophonique très peu ecombrant, qui a connu plusieurs versions et appellations successives. Sa particularité essentielle tient dans son joystick de contrôle du son, et se compose d’une matrice remplie de fiches qui contiennent des résistances, qui permettent de patcher l’instrument en reliant les différents modules entre eux, sans devoir se servir de câbles. Visuellement, ces fiches, on dirait vraiment le jeu de la bataille navale (aussi connu sous le nom de Touché-coulé) ! Autour de la matrice, des molettes de couleur laissent le musicien composer au choix des symphonies pour soucoupes volantes, ou des bruits de baleines.
Ce synthétiseur a été le premier conçu par la société britannique Electronic Music Studio (EMS, de 1969 à 1979) par Peter Zinovieff (idée d’origine), David Cockerell (électronique) et Tristam Cary (boitier), et il fut un succès commercial immédiat, qui les incita à l’améliorer régulièrement.



> Les moutures successives
Le Synthi A, deuxième mouture du VCS-3, est une version portable de celui-ci, avec une poignée sur le dessus comme une valisette en bois. Trois mini-claviers sont venus compléter le VCS-3 pour tenter de former des mélodies (chose peu aisée vu l’instabilité de la machine) au fil du temps : le clavier monophonique DK1 (1969), le clavier duophonique DK 2 et enfin, le K.S. (Keyboard Sequencer, 1972) avec son séquenceur, qui sera intégré dans la coque du Synthi A pour former l’ensemble Synthi AKS, que Jarre présente comme une « spy-case » (valise d’espion), eu égard à son look improbable. Parvenu à ce degré de perfectionnement, l’AKS fut réalisé en série. Mais ce qui frappe surtout pour l’utilisateur de toutes ces versions du VCS-3, c’est l’extraordinaire variété de sons et de bruitages qu’il est capable de produire. Le putney permet de changer des presets en live ou d’y affecter une gamme de son particulière.


> Les utilisateurs illustres
Jean Michel Jarre a composé son premier 33 tours entier avec le seul VCS-3, son premier synthétiseur la musique de son ballet AOR (1971), ainsi qu’un disque de commandes appelé Deserted Palace. Les britanniques l’ont découvert grâce à la deuxième mouture du générique de Dr. Who. C’est aussi cet instrument qui est à l’origine de nombreux sons dans deux des plus grands albums de pop music, Dark Side of the Moon (1973) de Pink Floyd (par exemple sur On the Run) et Oxygène (1976), mais aussi de nombreux artistes de la scène prog, space et art-rock : Yes, Brian Eno au temps de Roxy Music, Tangerine Dream, Klaus Schulze, Jean-Luc Hervé Berthelot, Depeche Mode, etc. mais aussi des artistes de l’avant-garde comme Pierre Henry ou Karlheinz Stockhausen. Il est devenu très difficile de se procurer un VCS-3, et les modèles de la première année de construction sont pour certains dans des musées. Le Synthi AKS, lui, ne s’acquière pas pour moins de 7.000 euros. Pour consoler la masse des fans de cet instrument méconnu et pourtant génial, il faut se rabattre sur son émulation virtuelle, l’EMS AVS.


Article prêté par En attendant Jarre

20:12 Publié dans Instruments | | Tags : vcs-3, synthétiseurs analogiques |  Facebook | | |

08 octobre 2012

Eminent 310 U


Il y a peu d’instruments qui aient porté autant la musique de Jean Michel vers les sommets autant que l’Eminent 310 U (pour Unique). On parle forcément de Jarre quand on parle de l’Eminent, mais on ne connait pas forcément l’histoire de cet instrument au son très recherché.
Eminent, entreprise familiale prospère créé en 1923, a toute une histoire dans la vente d’harmoniums (clavier à soufflerie actionné par une pédale) et d’orgues d’appartement. Le double-clavier Eminent 310 Unique a vu le jour aux alentours de 1971 ou 1972 sous les mains de Ken Freeman. Le prototype de l’appareil porte d’ailleurs son nom : Freeman String Symphonizer.



> Présentation de l’instrument
L’instrument se compose de deux claviers superposés de 42 et 44 touches, de quatre molettes d’effets : timbre, vibrato, réverbération et volume, ainsi que de pédales en bois. Il produit des sons d’orgue d’appartement conventionnel, avec un panneau de contrôle dit Orbitone qui permettent d’ajouter un tremolo ou un chorus aux sons choisis. Le son est très chaud, profond, et la facilité d’utilisation est un atout pour son développement. Mais la réputation de l’instrument vient de sa botte secrète intégrée : le strings ensemble, le premier jamais créé. Le chorus déphasé (actionné par le bouton-pressoir SUST) est à l’origine du caractère « mouvant » du jeu de nappes Eminent. Mais il y a également possibilité d’avoir un son avec une attaque plus courte, comme sur le fameux refrain d’Equinoxe 4, en retirant ce delay avec les boutons à usage unique. Cette famille de sons, le Solina Strings ensemble (souvent appelé Solina tout court), deviendra un produit à part entière à côté de l’orgue censé rivaliser avec les orgues Farfisa, Vox et surtout, le leader Hammond. Le Solina String ensemble synthesizer développé à partir de 1974, produit des imitations plus ou moins heureuses de violon, violoncelle, trompette, contrebasse et trombone, pour un encombrement beaucoup plus réduit, propice à l’utilisation sur scène. Enfin, l’ARP Omni incorpore également la technologie Solina.


> Utilisation chez Jarre et autres compositeurs
Le prix de l’Eminent est à sa sortie en France est très élevé, et seul quelques pointures de la chanson vont l’utiliser, dont Patrick Juvet et Christophe (de vieilles connaissances de Jarre), mais aussi Julien Clerc. Eminent et le géant américain ARP s’associeront pour développer et pérenniser le concept, jusqu’au tout début des années 80 (Eminent « historique » fermant en 1984, et tente aujourd’hui de se reconvertir dans les orgues d’église), introduisant les instruments Eminent outre-atlantique. Le groupe Air est un grand amateur de Solina.
Jean Michel Jarre a utilisé cet instrument principalement de pair avec les pédales de phasing Electro-harmonix Small Stone (Equinoxe part 2) ou Electric Mistress, plus du delay généré par le magnéto Revox B77, pour créer le son planant de ses ouvertures symphoniques (et toutes les pistes d’Oxygène, presque tout Equinoxe, une bonne moitié d’Oxygène 7-13). Pink Floyd, Tangerine Dream, Stevie Wonder et Herbie Hancock font aussi partie des grands admirateurs de l’instrument.


> Descendance de l’Eminent
L’Eminent a eu un petit frère avec l’Eminent 2000 Grand Theater, qui incorporait une boîte à rythmes limitée, davantage de sons sur repartis sur les deux claviers, clavinet, cymbale, piano, harpe, vibraphone, glockenspiel, un pupitre pour partition ainsi que davantage de sorties audio.
Des émulations d’Eminent, qui témoignent de l’engouement autour de cet orgue, fleurissent dans la sphère virtuelle. Reste à trouver un écran d’ordinateur dont l’écran est serti de bois pour retrouver toute la chaleur du son analogique d’origine !


Article prêté par En Attendant Jarre / Image : EquinoxeJMJ

21:20 Publié dans Instruments | | Tags : eminent, synthétiseurs analogiques |  Facebook | | |

07 octobre 2012

Minimoog (1970)


On peut difficilement imaginer un synthétiseur plus mythique et fédérateur que le Minimoog. Il inaugure les années 70 du synthétiseur en précurseur, et il sera copié par la concurrence (par l’ARP 2600 notamment) mais jamais imité. Le Minimoog étend la sphère du synthétiseur des enceintes de recherches musicales aux salles de concert, ce qui est révolutionnaire à l’époque.



> Technique de l’appareil
Le Minimoog est un synthétiseur analogique monophonique, c’est-à-dire qu’il ne peut produire qu’une seule note à la fois. Il a conçu par Bill Hemsath et Robert Moog, et a été lancé dans le commerce en 1970 (deux ou trois modèles privatifs circulaient déjà en 1969, dont celui de Sun Ra). L’instrument se compose de 3 oscillateurs (VCO) et d’un générateur de bruit. Le troisième potentiomètre peut être transformé en oscillateur basse fréquence (LFO) pour agir sur les deux autres oscillateurs. Le filtre Moog à 4 pôles (VCF à 24 dB/oct) et l’amplificateur correspondant (VCA) disposent chacun d’un générateur d’enveloppe ADSD (Attack-Decay-Sustain-Decay) qui s’applique à un seul son à la fois. On peut même jouer des percussions sur le Mini ! La difficulté d’accorder le synthétiseur était en revanche importante : on est à mi-chemin entre un instrument de recherche sonore et de performance pure. Chacun des contrôles du synthé se trouve sur un panneau abaissable où l’on retrouve toutes les fonctions du Moog modulaire, son illustre ainé, reparti en quatre zones (plus une sortie audio). Mais, à la différence de ce dernier, le clavier (44 notes) est intégré dans l’appareil.


> La perennité d’un clavier de légende
L’attrait du Minimoog réside aussi en partie dans son carénage en bois, fabriqué dans un minuscule atelier. Le Moog pouvait se transporter à l’intérieur d’une valise. En fait, tout le gratin de la musique électronique a gouté au moins une fois au Minimoog. On ne compte plus les utilisateurs de Minimoog sur plusieurs générations dans le monde de la pop (Abbey Road des Beatles), du prog-rock (Keith Emerson), puis de la dance music (Appolo 440). Le Minimoog sera en effet produit jusqu’en 1981. On estime à 13.000 le nombre d’instruments dispersés à travers le monde. En effet, suite au succès du premier modèle (Modèle A), 3 avatars (Modèles B, C [1970] et D [1971]) ont été développés. C’est l’instrument de prédilection de Rick Wakeman, avec lequel il couvrait aisément les guitaristes. Jarre a énormément utilisé le Minimoog pour les sons de basses extrêmement puissants (Equinoxe 5, 6 et 7, Chronologie 6), et assez peu pour les sons de leads, pour lesquels il est pourtant également réputé.
Par ailleurs, une version moderne du Minimoog a été commercialisée 30 ans après l’original, il s’agit du Minimoog Voyager, en 2002, avec entre autres une interface MIDI. Des émulations logicielles du Minimoog (comme le Minimoog V d’Arturia) permettent aussi de simuler le son épais et profond de la création de Bob Moog.


Article prêté par En Attendant Jarre

21:45 Publié dans Instruments | | Tags : synthétiseurs analogiques, minimoog |  Facebook | | |

06 octobre 2012

Roland MC-808


Le MC-808 est une groovebox de la société Roland Corporation.
Elle avait été annoncée en 2006 lors du NAMM. Elle succède au Roland MC-303 et aux modèles qui ont suivi, MC-307 MC-505 et MC-909.
Elle dispose d'une polyphonie de 128 notes, et de 1024 patchs en ROM auxquels s'ajoutent 256 patchs en RAM, éditable par un grand écran LCD, mais aussi via un port USB à partir d'un ordinateur.
Le séquenceur peut gérer jusqu'à 16 pistes. Le MC-808 peut importer et exporter des échantillons au format WAV ou AIFF1.
On peut entendre le MC-808 dans l'album Téo & Téa de Jean-Michel Jarre.



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