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04 août 2013

3 questions sur… Jean Michel Jarre, Christophe et Patrick Juvet

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1) Entre les premières années de bricolage et Patrick Juvet, que s'est-il passé ? Est-ce qu'il y a eu d'autres disques?
J-M J : "Oui, il y a eu des disques avec Christophe, "Les Paradis perdus" et "Les mots bleus" dans le cadre d'une production plus pop et d'une expérimentation de travaux pratique. C'était une autre manière de rentrer dans les studios. Cela m'a beaucoup apporté de travailler dans le milieu pop français, avec des albums qui ont marqué ce courant avec leur niveau de production égal à ce qui se faisait en Angleterre alors. Ca m'a permis de me frotter à une technologie totalement diffèrente du GRM."

2) Christophe avait un peu le GRM dans sa tête puisque ce personnage hors norme avait toujours une production étonnante derrière ses albums, comparé aux autres chanteurs français.
J-M J : "Tout à fait, il a toujours eu un côté expérimental. Il n'y a pas de hasard, on rencontre souvent des gens de la même famille, même s'ils sont d'une "planète différente."

3) Est-ce que l'expérience disco avec Patrick Juvet t'as marqué, même si Oxygène et tous ces morceaux qui ont suivi n'étaient pas des morceaux dansants?
J-M J : "Après les deux albums avec Juvet, je comptais aller beaucoup plus loin dans le disco expérimental, mais lui avait envie d'autre chose. Je voulais pousser beaucoup plus cette expérience-là, mais en même temps, travailler sur une autre forme de musique plus attachée aux textures, à la substance du son, avec un côté cuisinier fondamental. C'est le rapprochement que je ferais avec les DJs, de qui je me sens proche et qui sont devant les fourneaux. A cuisiner des fréquences, ils s'approchent de la manière dont je fais de la musique. C'est pourquoi je suis plus à l'aise dans les années 90 que dans les années 80. Surtout lorsqu'un Giorgio Moroder écoutant une séquence d'Oxygène 5, en gravure à Paris, repart avec. C'était un des premiers samples piraté [I feel love, NDLR]. Il y a eu des samplings, des recyclages constants. J'étais un peu à la croisée des chemins : le disco qui préfigurait la house ou la musique sinon planante, plus essentiellement électronique."


Propos recueilis par Jean-Yves Leloup

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